Italie: Les entreprises à l’épreuve face à l’obligation de souscrire une assurance contre les catastrophes naturelles en 2025

Publié il y a 11 heures

Les entreprises italiennes doivent désormais se préparer à se conformer à l’obligation de souscrire une assurance contre les catastrophes naturelles à compter du mois d’avril prochain, rapporte la presse locale.

L’Italie avait adopté une nouvelle loi rendant l’assurance contre les catastrophes naturelles obligatoire pour mettre fin à la dépendance à l’État alors que 94% des villes sont exposées aux risques de glissements de terrain, d’inondations ou d’érosion côtière.

De nombreuses petites et moyennes entreprises, qui forment l’épine dorsale du commerce italien, ont toujours compté sur l’aide du gouvernement pour faire face aux catastrophes climatiques de plus en plus fréquentes.

La région d’Émilie-Romagne, dans le nord de la Péninsule, a récemment été particulièrement touchée par les inondations, qui ont été au nombre de quatre depuis mai 2023, rappellent les médias, qui précisent que la première, la plus dévastatrice, a causé 8,5 milliards d’euros de dégâts.

Avec la deuxième dette publique la plus élevée de la zone euro, l’Italie peut difficilement se permettre de payer la facture et s’apprête à mettre fin à cette dépendance à l’égard de l’État, ce qui pourrait se traduire par des économies considérables.

L’Italie dépense environ 4 à 5 milliards d’euros par an pour indemniser les victimes de catastrophes naturelles, selon les chiffres de l’organisme de surveillance des assurances IVASS, soit environ 0,25% du Produit intérieur brut (PIB).

Même si le marché italien est en pleine croissance et que les actifs assurés touchés par les catastrophes naturelles atteignent un niveau record d’environ 6 milliards d’euros en 2023, selon les données de l’association professionnelle ANIA, seules 5% des entreprises italiennes sont couvertes par l’assurance.

Bien que cette loi ait été accueillie avec prudence par la plupart des entreprises, certaines craignent que les polices d’assurance soient onéreuses et complexes.

Elle pourrait proposer un avantage aux grands assureurs, car ils peuvent répartir les risques entre davantage de clients et de régions, estime la presse, relevant qu’un groupe d’assurance fournit actuellement environ 70% de la couverture des catastrophes naturelles en Italie, où le rapport entre les pertes assurées et les pertes économiques totales est de 69%, contre 20% en France et 27% en Allemagne.

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