Les participants à une table ronde sur “La transition énergétique et ses perspectives économiques et environnementales” ont plaidé, mercredi à Rabat, pour l’intensification des efforts pour promouvoir l’utilisation des ressources énergétiques propres, en vue de soutenir la croissance économique et préserver l’écosystème.
Lors de cette session tenue dans le cadre du “Congrès du futur”, organisé par le Parlement marocain avec ses deux Chambres, en collaboration avec la “Fondation des Rencontres du Futur”, la Chambre des Députés et le Sénat de la République du Chili, les intervenants ont souligné que la transition vers des énergies propres, dont notamment l’hydrogène vert, permettra de réduire les coûts énergétiques et de diminuer la dépendance vis-à-vis des marchés internationaux.
S’exprimant à cette occasion, le ministre chilien de l’énergie, Diego Pardow Lorenzo, a relevé que la transition vers une économie décarbonisée nécessite des alternatives aux énergies traditionnelles utilisées par les industries nationales.
La production d’énergie à partir de ressources propres réduira le coût énergétique, vu que l’importation de sources énergétiques traditionnelles exige d’importantes ressources financières, a indiqué M. Lorenzo, notant que la transition vers l’utilisation d’énergies propres contribuera également à réduire la dépendance à l’égard du marché commercial international.
Le ministre chilien a souligné que son pays et le Maroc partagent les mêmes défis en matière d’énergies renouvelables et disposent des mêmes potentialités naturelles pour atteindre cette transition énergétique, ajoutant que le Maroc a réalisé d’importants progrès dans ce domaine, notamment dans les secteurs de l’automobile et de l’agroalimentaire.
Pour sa part, le président de l’Université euro-méditerranéenne de Fès, Mostapha Bousmina, a passé en revue les potentialités dont jouit le Royaume en matière d’énergies renouvelables, telles que l’énergie éolienne et solaire, ainsi que les différentes stratégies lancées en la matière, sous la sage conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Il a également évoqué l’ambition du Maroc de produire des batteries pour les véhicules électriques, ainsi que les accords signés dans ce domaine avec plusieurs partenaires internationaux, considérant que la question du dessalement de l’eau de mer, notamment dans les régions touchées par le stress hydrique, revêt une importance particulière surtout que le Royaume aspire à dessaler 1,7 milliards de mètres cubes par an d’ici 2030 grâce aux installations mises en place à cet effet.
D’autres interventions ont relevé l’importance des énergies renouvelables face au changement climatique et aux défis du développement durable, soulignant que la transition énergétique nécessite de relever plusieurs défis, notamment les coûts initiaux élevés de l’installation de ces énergies et l’accès aux technologies propres.
Le Congrès du Futur est l’occasion pour les parlementaires, les responsables gouvernementaux, les scientifiques, les chercheurs et les acteurs d’échanger leurs points de vue sur les questions qui concernent l’avenir de l’humanité.
Au menu de cette édition figurent plusieurs questions d’actualité, notamment les défis auxquels est confronté le monde de demain, le changement climatique, les migrations internationales, la promotion de la paix et de la sécurité dans le monde, la sécurité alimentaire et la coopération Nord-Sud.
La conférence aborde également les défis mondiaux en matière de santé, la transition énergétique et ses perspectives, la transformation des relations humaines et des liens sociaux au 21e siècle, les effets de l’intelligence artificielle sur l’économie et la société, la promotion de la tolérance et de l’égalité des sexes, et l’Afrique en tant que continent de l’avenir.
MAP