Le gouvernement bolivien a affirmé attendre le “moment opportun” pour exécuter un mandat d’arrêt contre l’ancien président Evo Morales (2006-2019), qui s’est réfugié dans une région montagneuse entouré de ses plus fidèles partisans.
Le vice-ministre de coordination gouvernementale, Gustavo Torrico, a expliqué que les autorités veulent éviter de « mettre en danger la vie de personnes innocentes », lorsque l’ancien président sera appréhendé pour répondre devant la justice des accusations de viol et de traite d’êtres humains.
Une fraction du Mouvement pour le socialisme (MAS-au pouvoir) a exprimé son soutien à Evo Morales et tente de le protéger dans son bastion du Chapare, dans le département de Cochabamba (380 km au sud-est de La Paz).
L’ancien président est accusé d’avoir violé une mineure de 15 ans, militante du MAS.
Le magistrat en charge de cette affaire a émis un mandat d’arrêt contre Evo Morales, qui s’est précipité à se réfugier dans son bastion, au milieu de ses partisans les plus dévoués.
Il se dit victime de « persécution politique » initiée par le président Luis Arce, afin de l’empêcher de se présenter aux prochaines élections de 2025.
Luis Arce, qui était un proche collaborateur de Morales pendant sa présidence et qui a aussi occupé le poste de ministre de l’économie, estime que l’ancien président ne peut pas se présenter au scrutin, parce que la constitution interdit plus de deux mandats présidentiels.
Gustavo Torrico a critiqué l’attitude de l’ancien président qui refuse de se soumettre à une procédure judiciaire et qui s’estime au dessus des lois du pays.
Il y a deux semaines, Evo Morales avait été « formellement accusé » par la justice de son pays de « traite d’êtres humaines » en relation avec le viol de la mineure avec laquelle il aurait eu un enfant.
S’il est reconnu coupable, il encourt une peine de 10 à 15 ans de prison.
MAP