La ville d’Essaouira est profondément engagée dans la mise en œuvre effective de la Charte “Ville sans SIDA” à travers une mobilisation locale soutenue, la mise en place de plans d’action adaptés et la promotion d’une approche inclusive pour lutter contre le VIH/SIDA, ont affirmé, jeudi, les participants à un atelier de communication.
Initiée par l’Association de Lutte Contre le Sida (ALCS) – Section Essaouira -, en partenariat avec la Délégation provinciale de la Santé et de la Protection sociale et avec le concours de la Commune d’Essaouira, cette rencontre a constitué l’occasion de mettre en exergue les efforts considérables de la Cité des Alizés, signataire de la Charte “Ville sans SIDA” depuis mars 2022, en matière de lutte contre la stigmatisation, de renforcement de l’accès aux soins et de sensibilisation aux enjeux du dépistage précoce du VIH/SIDA.
Intervenant à cette occasion, le délégué provincial de la Santé et de la Protection Sociale, Zakaria Aït Lahcen, a présenté un exposé détaillé sur la situation épidémiologique au niveau provincial, mettant en lumière les différentes initiatives locales mises en place pour renforcer l’accès aux soins et au dépistage de cette épidémie mondiale.
Chiffres à l’appui, M. Aït Lahcen a fait savoir que, depuis 2019, un total de 13.170 tests de dépistage du VIH ont été réalisés, dont 33 se sont révélés positifs, se félicitant, dans ce sens, des progrès significatifs réalisés en matière de prise en charge des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), notamment avec l’ouverture récente d’un centre de soins référent à Essaouira.
“Ce centre fournit une prise en charge complète et spécialisée, garantissant ainsi un meilleur suivi médical et un accès facilité aux traitements antirétroviraux pour les PVVIH de la province”, a-t-il précisé, évoquant également la mise en place de centres de dépistage anonymes et l’organisation de sessions de formation continue au profit des professionnels de la santé pour mieux répondre aux besoins des PVVIH.
De son côté, le président de l’ALCS – Section d’Essaouira, Belkassem Chafik, a souligné que les villes signataires de la Charte sont en première ligne pour créer des environnements favorables à la réduction des nouvelles infections et à l’amélioration de la qualité de vie des PVVIH, notant qu’Essaouira occupe une position stratégique dans cette dynamique, en raison de sa population diversifiée et de son attractivité en tant que destination touristique mondiale.
Il a, dans cette optique, relevé que l’opérationnalisation de la Charte nécessite une implication active de toutes les parties prenantes, y compris les élus locaux, pour garantir des interventions adaptées aux réalités locales et promouvoir une approche inclusive basée sur les droits humains.
D’autres intervenants ont mis l’accent sur l’importance de renforcer les partenariats entre les différentes parties prenantes, notamment les autorités locales, la société civile et les professionnels de la santé, afin de garantir une réponse coordonnée et efficace face au VIH/SIDA.
Ils ont, en outre, exprimé leur engagement à poursuivre la mise en œuvre des actions prévues par la Charte “Ville sans SIDA”, en mettant en place des stratégies concrètes et adaptées aux spécificités locales.
“Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’une vision plus large, visant à faire d’Essaouira un modèle de lutte contre le VIH/SIDA, garantissant une meilleure qualité de vie pour les PVVIH et contribuant à l’éradication de cette épidémie à l’horizon 2030”, ont-ils expliqué.
Par ailleurs, cet atelier a permis de définir les priorités pour les mois à venir, notamment la mise en œuvre de campagnes de sensibilisation ciblées, l’élargissement de l’accès aux soins et aux traitements, ainsi que le renforcement des mécanismes de suivi et d’évaluation des actions menées.
MAP