Fez Smart Factory, un projet phare inédit au Maroc et en Afrique (président de l’UEMF)
Fez Smart Factory (FSF), un écosystème d’innovation orienté industrie 4.0, lancé, jeudi à l’Université Euromed de Fès (UEMF), est un projet phare et inédit au Maroc et potentiellement en Afrique, a affirmée le président de l’UEMF, Mustapha Bousmina.
Ce projet a “mobilisé l’intelligence collective et connective de plusieurs partenaires” publics privés, a souligné M. Bousmina, qui intervenait lors de la cérémonie de lancement de l’opérationnalisation des activités du FSF, porté par l’UEMF, avec pour objectif de favoriser l’émergence d’une industrie nationale innovante et intelligente.
Le président de l’UEMF a expliqué que le FSF tend à accompagner l’industrie nationale pour se lancer dans la transformation digitale et inclure davantage d’intelligence artificielle (IA), l’Internet des objets, les big Data, la robotique et la cobotique, mettant l’accent sur la collaboration fructueuse des partenaires publics et privés qui ont permis l’opérationnalisation de cette structure.
“Nous entamons la deuxième phase qui porte sur la mise en place sur le campus de l’université d’une usine pilote école qui permettra de former les gens de l’industrie à concevoir des dispositifs basés sur l’industrie 4.0 pour gagner en compétitivité, améliorer la qualité des produits, baisser la facture énergétique et réduire les coûts de production”, a fait savoir M. Bousmina.
De son côté, le wali de la région de Fès-Meknès, gouverneur de la préfecture de Fès, Mouaad Jamai, a relevé que ce projet incarne la concrétisation d’une vision ambitieuse pour l’avenir du Royaume et la région Fès-Meknès, en particulier, ajoutant que cette initiative s’inscrit dans la lignée des Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI, appelant le secteur privé à s’engager aux côtés du secteur public afin de relever les défis actuels et exploiter les opportunités stratégiques, dans le cadre de partenariats public-privé orientés vers les secteurs porteurs, créateurs de richesse et d’emplois pérennes.
Cette initiative s’inscrit également dans la dynamique de développement que connaît la région, pour une transformation structurelle de l’industrie à travers l’appui de la recherche et Développement et de l’innovation, a ajouté M. Jamai, estimant que cet écosystème offre l’opportunité unique de positionner Fès-Meknès comme un pôle d’excellence en matière d’industrie 4.0 et de transformation numérique.
Et de faire savoir que la région Fès-Meknès, dispose à cet effet, de tous les atouts pour devenir un véritable hub industriel intelligent grâce à son emplacement géographique stratégique, au cœur du Maroc, et des principaux couloirs d’échanges économiques, renforçant son rôle de pôle central pour le commerce et les affaires.
Le président de la région Fès-Meknès, Abdelouahed El Ansari a indiqué, pour part, que la région a besoin de ce type de projets industriels, l’industrie étant l’un des grands secteurs pourvoyeurs d’emplois et qui pourrait bénéficier du capital humain qualifié que compte la région, faisant part de l’ambition de cette dernière de se positionner de manière stratégique dans le domaine à travers notamment le schéma directeur d’aménagement du territoire à l’horizon 2042 et le Programme de Développement Régional (PDR).
Il exprimé, à cette occasion, la détermination du conseil régional à oeuvrer avec ses partenaires pour la concrétisation de davantage de projets similaires conformément à la vision royale éclairée visant à ériger l’industrie en levier du développement économique du Maroc.
Quant à la représentante de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), Pour part, Sanae Lahlou, s’est félicitée de la concrétisation de ce projet qui constitue le fruit des efforts de plusieurs partenaires publics et privés et “qui sont en train de façonner l’avenir du Maroc dans le domaine de l’industrie 4.0”.
Elle a ajouté que ce projet serait certainement un succès à la faveur des conditions favorables créées au niveau la région notamment sur les plans de l’infrastructure de base et de l’offre académique diversifiée
Le président de la CGEM de Fès-Meknès, Omar Tajmouati, a indiqué que cet écosystème va bénéficier non seulement aux industriels de la région mais s’étendra aussi aux professionnels nationaux et internationaux, ajoutant qu’il est destiné aux entreprises déjà existantes désirant améliorer leur productivité en tirant profit des outils de l’industrie 4.0 ainsi qu’aux porteurs de projets industriels.
Pour le directeur général de l’Agence de développement du digital, Mohammed Drissi Melyani, cet événement revêt “une signification particulière”, “car il incarne à la fois l’aboutissement d’un travail collaboratif acharné et marque le lancement des activités de l’écosystème du FSF, un projet ambitieux et visionnaire”.
M. Melyani a relevé que le projet ambitionne de créer un environnement propice à l’émergence et à l’accompagnement d’initiatives innovantes, contribuant ainsi à une industrie nationale plus compétitive et performante, et à l’éclosion d’un écosystème industriel à l’avant-garde des avancées technologiques, faisant savoir que l’objectif est de renforcer le rayonnement de la région de Fès-Meknès, “qui porte fièrement ce projet d’envergure”.
Cet écosystème, ayant mobilisé un investissement de 111,3 millions de DH (MDH) pour sa première phase, vise à accompagner, pour le développement d’usines intelligentes de produits innovants, les porteurs de projets, les startups et les industriels, et aide à la transformation d’unités industrielles existantes en usines 4.0.
Cet écosystème est monté par un consortium comprenant notamment l’UEMF, porteuse du projet, le Conseil de la Région Fès-Meknès, la section de la CGEM à Fès, la société Alten Delivery Center, en partenariat avec le Ministère de l’Industrie et du Commerce, l’Agence de Développement du Digital (ADD) et l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI).
MAP
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