Les efforts déployés pour l’approvisionnement des marchés ont permis de stabiliser les prix de la plupart des produits agricoles (ministre)

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Les efforts déployés pour l’approvisionnement des marchés ont permis de stabiliser les prix de la plupart des produits agricoles (ministre)

Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Ahmed El Bouari, a affirmé, lundi à la Chambre des représentants, que les efforts déployés par son département pour assurer un approvisionnement régulier des marchés ont contribué à surmonter certaines répercussions négatives, notamment en maintenant la stabilité des prix de la majorité des produits agricoles cette année.

Répondant à des questions orales sur ” La hausse des prix de la viande sur les marchés marocains”, le ministre a mis en exergue la suspension des droits d’importation et de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à l’importation de bovins, ovins, caprins et camélidés, ainsi que celle des droits de douane et de la TVA à l’importation de viande rouge, des mesures visant à assurer un approvisionnement équitable du marché local et à encourager la baisse des prix.

M. El Bouari a également mis en lumière l’interdiction de l’abattage des femelles bovines destinées à la reproduction, afin de préserver le cheptel national, l’exonération des droits de douane sur les importations de poussins d’un jour, les incitations financières pour l’investissement, telles que les équipements de réfrigération, les unités de production et la création d’installations pour le séchage des déjections avicoles, en plus de la promotion de la création d’abattoirs industriels pour les volailles et d’unités de valorisation des produits avicoles.

Les mesures entreprises incluent également, selon M. El Bouari, la mise en œuvre d’un programme d’urgence visant à soutenir les semences et plants des cultures de base, céréales, légumes essentiels, betterave sucrière, ainsi que les engrais azotés, ce qui a permis une baisse des prix des légumes de base sur les marchés et une réduction de la pression sur le cheptel national.

Et d’ajouter qu’environ 167.000 têtes de bovins, 906.000 têtes d’ovins et 1.724 tonnes de viande ont été importées, tandis que les quantités importées de poules pondeuses et de dindes ont connu une augmentation de plus de 17% par rapport à 2024.

Dans ce contexte, le ministre a souligné que les prix de plusieurs produits ont enregistré une baisse sur les marchés, précisant qu’en comparaison avec janvier 2024, les prix des tomates ont diminué de 8%, ceux des pommes de terre de 15%, ceux des oignons de 30%, et ceux des œufs de 6%.

Une hausse des prix des viandes rouges et blanches a également été constatée, tandis que les efforts pour l’importation de bétail et de viande se poursuivent, a-t-il fait savoir, notant que le champ d’importation a été élargi à plus de 45 pays, avec lesquels des accords de sécurité sanitaire ont été signés, et des discussions ont été engagées avec les responsables de plusieurs pays voisins, notamment en Europe, afin de faciliter toutes les démarches dans ce domaine.

Par ailleurs, M. El Bouari a affirmé qu’aucune perturbation n’a été enregistrée dans la production de viande blanche, soulignant que la hausse des prix est attribuable à “l’augmentation de la demande en viande de volaille, au détriment de la viande rouge, pour une large part des consommateurs”.

S’agissant du dialogue sectoriel avec la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole, le ministre a fait savoir qu’il a été convenu d’augmenter la production de poussins, tout en soulignant que l’impact sur les marchés prendra un certain temps.

La problématique des prix est complexe et concerne divers acteurs du système de production et de distribution, notamment les ministères, les autorités locales et les collectivités locales, a-t-il dit, précisant qu’une réunion sera bientôt organisée avec les ministères de l’Intérieur et du Commerce et de l’Industrie pour discuter de mesures concrètes visant à remédier à l’écart des prix entre les abattoirs et les exploitations d’une part, et entre les marchés de gros et de détail d’autre part.

MAP


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