L’Académie africaine des sciences de la santé à Dakhla, une institution clé pour renforcer la souveraineté sanitaire du continent (DG d’Agences de presse)
L’Académie africaine des sciences de la santé (AAHS) à Dakhla, constitue un hub d’innovation scientifique et une institution clé pour renforcer la souveraineté sanitaire dans le continent, ont souligné des directeurs d’Agences de presse africaines.
S’exprimant sur Radio 2M, au micro de Fathia Elaouni dans l’émission “Faites entrer l’invité”, le Directeur général de l’Agence congolaise de presse (ACP), Bienvenu-Marie Bakumanya, a indiqué que l’Académie a pour objectif de créer un espace d’échange d’expertises visant à développer la recherche scientifique dans le secteur de la santé, en tenant compte des spécificités de l’Afrique.
M. Bakumanya a relevé que, grâce à la création de l’AAHS, l’Afrique sera capable de s’auto-suffire en s’appuyant sur ses ressources humaines qualifiées et ses technologies.
Il a, par ailleurs, salué les initiatives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI ayant pour objet de s’ouvrir sur les pays du continent en partageant le savoir-faire et l’expertise du Royaume, notant que “sous l’impulsion du Souverain, la coopération intra-africaine se passe dans le respect et la compréhension mutuels”.
De même, le responsable congolais a souligné que l’Académie africaine des sciences de la santé tend à servir les intérêts du continent, en permettant de former ses ressources humaines, le but étant “de pouvoir fabriquer nous-même nos vaccins et nos médicaments, contribuant ainsi à notre indépendance sur le plan sanitaire”.
Évoquant la thématique de la 8ème Assemblée générale de la Fédération Atlantique des Agences de Presse Africaines (FAAPA) -Les agences de presse africaines, levier de promotion de la souveraineté sanitaire du continent-, M. Bakumanya a mis l’accent sur la pertinence de ce choix au lendemain de la pandémie de la Covid-19 et dans un contexte où le continent est toujours aux prises avec des épidémies comme le paludisme et le Mpox.
A cet égard, il a noté qu’en tant que grands pourvoyeurs d’information, les agences de presse africaines doivent être bien outillées pour livrer la bonne information sur le contient.
“Lorsque les populations ne sont pas bien informées et mobilisées sur les tenants et aboutissants des grandes épidémies, il est difficile de réussir à éradiquer rapidement ces fléaux qui frappent fortement les pays africains”, a-t-il expliqué.
Dans la même veine, le Directeur général de l’Agence de presse guinéenne (AGP), François Mara, a relevé que, grâce à la mise en place d’institutions comme l’AAHS, l’Afrique s’assume en veillant à valoriser ses jeunes talents et à exploiter les potentiels dont elle dispose pour répondre aux besoins sanitaires de ses populations.
Soulignant que l’Académie est une initiative salvatrice qui permettra d’assurer la souveraineté sanitaire du continent et d’endiguer le phénomène de la fuite des cerveaux, il a noté que la coopération Sud-Sud, notamment entre les pays africains, a atteint sa vitesse de croisière durant les dernières années.
Dans ce sens, le Maroc est capable “d’apporter beaucoup aux autres pays africains”, a-t-il dit, soulignant le leadership visionnaire de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en Afrique, ainsi que les actions menées par le Souverain en faveur des peuples du continent.
Concernant l’Assemblée générale de la FAAPA, il a signalé que son thème est “évocateur”, car avant même que la Covid-19 ne frappe le continent, d’autres maladies avaient tourmenté les populations comme l’Ebola.
Il a fait observer que grâce aux agences de presse africaines, qui ont aujourd’hui la capacité d’envoyer des correspondants à l’intérieur des régions les plus éloignées, les informations sont diffusées au jour le jour, permettant ainsi de rassurer les populations.
La 8è Assemblée générale de la FAAPA, qui se tient mercredi et jeudi à Salé, permet de jeter la lumière sur les voies de promotion et de renforcement de la souveraineté sanitaire africaine afin de mieux faire face aux chocs futurs.
MAP
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