Le Maroc, précurseur en Afrique en termes d’administrations ouvertes à l’écoute des usagers (AFD)
Le Maroc est “précurseur” en Afrique en termes d’administrations ouvertes à l’écoute des besoins de leurs usagers, souligne l’Agence française de développement (AFD) dans un ouvrage qu’elle vient de publier sur le continent africain.
“Le Maroc est précurseur en ce domaine, puisque, depuis 2013, l’amélioration des services publics est un fil directeur des politiques publiques”, note l’institution française dans cet ouvrage intitulé “L’économie africaine en 2025”, présenté, jeudi par Rémy Rioux, directeur général de l’AFD.
Ces démarches “peuvent se limiter à des améliorations techniques et technologiques en intégrant les outils numériques, mais aussi proposer aux usagers des ateliers de cocréation pour imaginer les services de demain”, fait observer la même source, soulignant que les villes de Larache et Chefchaouen ont été pionnières en la matière.
Et d’ajouter que “les collectivités locales en 2022 et 2023 ont toutes été invitées à proposer un programme local de partenariat pour un gouvernement ouvert”.
L’ouvrage de l’AFD, qui explore aussi les enjeux et opportunités que présente l’intelligence artificielle (IA) pour le continent africain, souligne l’importance de relever certains défis qui sont au cœur du grand Sommet sur l’IA, prévu en février à Paris, tels que la protection de la souveraineté sur les données personnelles des citoyens et les risques de restructuration du marché de l’emploi du fait de l’IA.
En réponse, les États africains se dotent de “cadres administratifs adaptés” et les universités africaines forment de plus en plus d’ingénieurs et de chercheurs spécialisés dans l’IA pour aborder des problématiques spécifiques au continent, relève-t-on.
Selon l’AFD, le Maroc s’inscrit pleinement dans cette dynamique. “Le plan national d’accélération de la transformation de l’écosystème place la formation en IA au cœur de la stratégie de formation supérieure”, souligne l’ouvrage.
L’AFD a, par ailleurs, révélé que la part du continent africain s’accroît dans l’économie mondiale.
En 2025, l’économie africaine devrait garder son dynamisme avec une croissance de 4%, et de 2% en termes de croissance par habitant, a-t-on indiqué.
“En 2024 et 2025, l’Afrique devrait afficher la deuxième meilleure performance, derrière l’Asie, dont la croissance est supérieure de 3,2% à la moyenne mondiale en 2024″, note le rapport.
Si la plupart des économies africaines font preuve d'”une résilience remarquable” malgré “une sensibilité forte aux chocs exogènes”, “les besoins d’investissement restent massifs”, souligne, en revanche, M. Rioux dans l’introduction de l’ouvrage.
Il est primordial que “le continent puisse amorcer une transformation structurelle porteuse de prospérité durable, pour dégager des ressources nationales plus abondantes, que l’effort financier international viendra compléter”, a-t-il poursuivi.
L’AFD a engagé 5 milliards d’investissements en Afrique en 2024, soit 10% de plus qu’en 2023, principalement sous forme de prêts, a, en outre, rappelé le DG de l’Agence française de développement.
MAP
Conditions de publication : Les commentaires ne doivent pas être à caractère diffamatoire ou dénigrant à l'égard de l'auteur, des personnes, des sacralités, des religions ou de Dieu. Ils ne doivent pas non plus comporter des insultes ou des propos incitant à la haine et à la discrimination.