L’Université Privée de Fès (UPF) a lancé, vendredi, la première édition de ses Journées Doctorales, un événement dédié à l’exploration des dernières avancées en intelligence artificielle (IA) appliquées aux sciences de l’ingénieur et de gestion.
Organisées par le Centre d’Etudes Doctorales (CEDoc) “Sciences, Ingénierie et Développement Durable (SIDD)”, ces journées, intitulées JDIA’2025, s’inscrivent dans la mission de l’UPF de promouvoir la recherche et l’innovation.
L’objectif principal était de fournir une plateforme d’échange entre chercheurs, doctorants, étudiants et professionnels, afin de promouvoir l’excellence académique et scientifique, d’encourager les collaborations interdisciplinaires et de valoriser l’impact des recherches sur des problématiques réelles.
S’exprimant lors de cette rencontre, le président de l’UPF, Mohammed Aziz Lahlou, a souligné que “l’excellence est une condition indispensable”, notant que “le doctorat, par sa qualité, reflète la manière dont la science se propage et influence notre société”.
Il a insisté sur l’importance de la qualité de la formation doctorale et sur les améliorations continues qui lui sont apportées, notamment l’augmentation des interactions avec les entreprises.
“Le doctorat n’est pas uniquement une clé de l’excellence académique, c’est aussi la clé de la reconnaissance par les entreprises,” a-t-il ajouté, soulignant qu’un docteur apporte une vision internationale de son domaine d’expertise, infiniment précieuse dans une économie mondialisée.
M. Lahlou a exprimé le souhait que cette première édition des Journées Doctorales devienne un événement annuel.
Pour sa part, le directeur du Laboratoire de Recherches en sciences économiques à l’USMBA de Fès, Abderrazak El Hiri, a abordé les problématiques liées à la recherche en économie, les acquis, les principes déontologiques et les prérequis d’un chercheur en sciences économiques.
Lors d’une intervention intitulée “la recherche en sciences économiques : trajectoire, exigences et enjeux”, il a aussi insisté sur la nécessité pour les chercheurs d’adopter des approches novatrices et interdisciplinaires pour appréhender ces défis.
Rappelant les fondamentaux de la discipline, il a souligné l’importance d’une solide formation théorique, d’une maîtrise des outils économétriques et du respect scrupuleux des principes déontologiques, tels que l’intégrité et la transparence.
M. El Hiri a mis l’accent sur les étapes clés d’un travail de recherche rigoureux, de la formulation d’une problématique pertinente à la collecte et l’analyse des données, en passant par la construction d’un cadre théorique solide et le choix d’une méthodologie appropriée.
Le directeur du laboratoire a également encouragé les jeunes chercheurs à s’engager dans des recherches appliquées, à collaborer avec d’autres disciplines et à diffuser leurs résultats pour éclairer les politiques publiques et contribuer au développement économique et social du Maroc.
Dans une déclaration à la MAP, le vice-président chargé de l’innovation et des partenariats à l’UPF, Brahim Akdim, a souligné l’importance de la recherche scientifique et technique et de l’innovation pour l’université.
Il a mentionné que l’UPF, à travers ses laboratoires et son centre doctoral, s’engage à traiter des questions prioritaires pour la société, l’économie et le territoire.
“Aujourd’hui, après l’accréditation du doctorat et l’inscription d’une trentaine d’étudiants, nous constatons leur engagement dans une recherche scientifique sérieuse qui mène à des publications internationales reconnues et à la résolution de problèmes concrets”, a-t-il dit.
M. Akdim a ajouté que ces journées permettent aux doctorants de présenter l’état d’avancement de leurs travaux devant les professeurs et d’autres chercheurs, offrant ainsi une évaluation interne et des perspectives d’amélioration.
“C’est une occasion d’évaluer la progression des recherches et de proposer des moyens d’accélérer l’atteinte des objectifs des doctorants”, a-t-il poursuivi.
En plus des conférences plénières et des ateliers sur la production scientifique et l’éthique de la propriété intellectuelle, cette journée a permis aux doctorants de partager leurs expériences, d’établir des contacts avec des professionnels et de présenter l’état d’avancement de leurs travaux sous forme de communications orales ou de posters.
Les JDIA’2025 ont ainsi constitué une occasion pour les chercheurs, les acteurs socioéconomiques et les passionnés de technologie et de durabilité de s’informer, d’échanger des idées et de tisser des liens pour construire un avenir plus prometteur.
Depuis sa création en 2022-2023, le CEDoc accompagne les doctorants dans la préparation de leur diplôme et œuvre à positionner l’UPF comme une université tournée vers l’innovation et la recherche, ancrée dans son territoire et soutenant les stratégies de développement des sciences de l’ingénieur et de gestion. La thématique de l’IA, ainsi que celle du développement durable, sont au cœur des axes de recherche du CEDoc.
Les JDIA’2025 ont permis d’explorer les applications pratiques de l’IA dans divers domaines, tels que la santé, l’industrie, l’énergie, l’urbanisme, le e-learning, la gestion et l’économie.
Les organisateurs soulignent que les avancées rapides de l’IA, notamment dans l’apprentissage automatique et l’analyse de données, ouvrent de nouvelles perspectives pour l’innovation et peuvent contribuer à relever les défis environnementaux et sociétaux auxquels la planète est confrontée.