L’Université Privée de Fès (UPF) s’apprête à diplômer sa première promotion de doctorants, marquant ainsi l’achèvement de son cycle complet de formation, allant de la licence au doctorat.
Cette annonce a été faite lors de la 1ère édition des Journées Doctorales (JDIA’2025) de l’UPF, organisée vendredi par le Centre d’Études Doctorales (CEDoc) de l’université.
Dans une déclaration à la MAP, le directeur du centre des études doctorales (CEDoc) de l’UPF, Qjidaa Hassan, a souligné l’importance de cette étape où l’université a réussi d’achever le processus de formation global Licence, Mastère, Doctorat (LMD).
“Notre centre doctoral comporte actuellement plus de 30 doctorants, encadrées par plus de 70 enseignants-chercheurs”, a-t-il précisé.
M. Qjidaa a insisté sur l’importance de la thématique de l’Intelligence Artificielle (IA), choisie pour les JDIA’2025, un domaine “très demandé à l’international”.
Il a mis en avant la volonté de l’UPF de ne pas être “une société de consommation des applications de l’IA qui viennent de l’extérieur”, mais de “produire des applications de l’IA purement marocaines”.
Pour atteindre cet objectif, le centre a réalisé plusieurs partenariats, notamment avec l’Institut de recherche sur le cancer (IRC) pour la création d’une banque de données d’imageries médicales.
Cette banque de données sera stockée au sein d’un “Data Centre” dont l’UPF a programmé la création dans son programme de développement de recherche 2024-2025.
Doté d’une puissance et d’une capacité de stockage exceptionnelles, ce data centre, comme l’a souligné M. Qjidaa, représentera une avancée majeure pour l’écosystème technologique de la région.
“Il offrira à nos doctorants les moyens de développer des applications innovantes, fondées sur des bases de données marocaines conçues par des experts locaux”, a-t-il précisé.
Il a noté que cette infrastructure permettra de créer une intelligence artificielle véritablement ancrée dans les réalités et les besoins du Maroc et au service de secteurs clés tels que le patrimoine matériel et immatériel, la technologie, la santé, l’e-learning, l’urbanisme, la gestion et l’économie.
La JDIA’2025 a été marquée par une conférence du Directeur de l’Ecole Normale Supérieure de Fès, Ali Ahaitouf, sur “Entre Digital et Intelligence Artificielle, quels métiers pour l’avenir ?”.
Devant un parterre d’étudiants, de chercheurs et d’acteurs socio-économiques, M. Ahaitouf, qui a récemment été récompensé par le Prix de l’Innovation Germano-Africain, a brossé un tableau des mutations profondes engendrées par l’essor du digital et de l’IA dans le monde professionnel.
Il a mis en perspective les défis et les opportunités liés à ces technologies émergentes, soulignant l’importance de se former aux métiers de demain, dans un contexte où l’innovation et l’adaptabilité seront les maîtres-mots.
En plus des conférences inaugurales, les doctorants ont également pu assister à des ateliers sur la production scientifique et l’éthique de la propriété intellectuelle.
La thématique du développement durable, étroitement liée aux recherches en IA, a aussi été au cœur des discussions.
MAP