L’Afrique doit activement participer, par le biais de la littérature, à la création de la mémoire collective et non seulement d’accueillir les récits d’autrui, a affirmé l’ancienne ministre française et présidente de l’Association France Terre d’Asile, Najat Vallaud-Belkacem.
Dans une interview accordée à la MAP en marge de la 3ème édition du Festival du livre africain de Marrakech (FLAM), Mme Vallaud-Belkacem a souligné l’importance pour les pays du continent de prendre conscience de leur unité et leur potentiel.
“Ces pays forment un seul continent et ont également leur propres histoires à raconter au monde”, a-t-elle dit, ajoutant que l’Afrique ne doit pas “simplement accueillir et recevoir mais reprendre à son compte l’organisation de ce monde”.
Dans ce sens, elle a salué le FLAM, qui incarne cette volonté de rassembler des écrivains de divers horizons, permettant ainsi la construction d’une communauté d’expériences africaines, se félicitant des nouveaux projets communs qui ont vu le jour grâce aux tables rondes et aux échanges entre les différents participants.
Ce festival représente ainsi un tremplin pour une meilleure compréhension et reconnaissance des voix africaines dans la littérature mondiale, a-t-elle ajouté, saluant par ailleurs le choix de cette édition de “se consacrer au sujet de la femme” et accorder à la littérature féminine la place qui lui échoit.
Devenu un rendez-vous culturel incontournable, la 3ème édition du FLAM, qui se poursuit jusqu’au 2 février, vise à contribuer au rayonnement culturel et artistique de l’Afrique, tout en mettant en lumière la richesse de ses littératures et de ses arts.
Le festival consacre également un programme spécial pour les jeunes, avec à la clé des ateliers d’écriture, des stages et des rencontres littéraires dans les écoles et universités partenaires, afin de promouvoir la lecture et l’écriture auprès des jeunes générations.
MAP