La future Cité de la culture africaine-Musée du continent, un “carrefour dynamique” pour les créateurs africains (Mehdi Qotbi)

Publié il y a 4 heures

La future Cité de la culture africaine-Musée du continent, en cours de réalisation de Rabat, aura pour vocation de se positionner comme un “carrefour dynamique” pour les créateurs africains, a affirmé le président de la Fondation Nationale des Musées (FNM), Mehdi Qotbi.

Dans une interview accordée à la MAP, M. Qotbi a indiqué que ce “projet ambitieux” contribuera à renforcer le soft power du Maroc et de l’Afrique et offrira plusieurs programmes à même de mettre en lumière la “richesse de la créativité africaine”.

Cette Cité sera un “espace privilégié” de rencontres, de partages, de formations et de collaborations, a-t-il ajouté, notant que ces échanges permettront de tisser des liens solides et durables entre les professionnels du domaine muséal, tout en offrant aux expressions artistiques du continent l’opportunité d’entrer en résonance avec les créations du monde entier.

M. Qotbi a expliqué qu’un partage d’expertises et de connaissances entre les pays du Sud permet de développer des projets collaboratifs qui favorisent “la préservation et la promotion de notre héritage commun”, assurant que la FNM a déjà initié des actions dans ce sens, telles que la formation panafricaine visant à améliorer la gestion, la conservation du patrimoine et l’ingénierie culturelle sur le continent africain.

Ces échanges permettent de mieux faire face aux défis spécifiques auxquels sont confrontés les musées et les objets, face aux impacts du changement climatique, et de mesurer l’ampleur de ces transformations, a-t-il poursuivi.

C’est dans cette perspective, a-t-il précisé, que la Fondation a organisé plusieurs expositions africaines, à l’instar de “L’Afrique en Capitale”, “Trésors de l’Islam en Afrique : de Tombouctou à Zanzibar”, “Lumières d’Afriques”, “L’Afrique vue par ses photographes, de Malick Sidibé à nos jours”, “Art du Bénin d’hier et d’aujourd’hui : de la restitution à la révélation, volet contemporain” ou encore “Bamako Dreams 30”.

Considérant le partage comme “l’essence même de la culture”, la FNM établit des partenariats avec des institutions étrangères pour promouvoir et diffuser le patrimoine marocain ici et ailleurs, a souligné encore le président de la Fondation.

En signant des conventions de partenariat avec différents musées internationaux, a-t-il dit, la Fondation ambitionne de favoriser “la transmission des connaissances par la formation et la promotion de la culture marocaine à travers des expositions”.

Il a, dans ce sens, évoqué une série d’événements organisés grâce à ces collaborations, dont “Maroc médiéval : un empire de l’Afrique à l’Espagne” avec le Louvre, “La Méditerranée et l’art moderne”, avec le Musée National d’Art Moderne du Centre Pompidou, “Maroc-Russie, une histoire antique partagée” avec le Musée Pouchkine, “Le Maroc contemporain” avec l’Institut du monde arabe, ou “Le Maroc vous ouvre ses portes” avec le Centre National des Expositions d’Abu Dhabi.

En plus de participer activement au rayonnement du Maroc et de l’Afrique, la FNM s’engage, à travers une stratégie numérique ambitieuse, à rendre “l’art et la culture plus accessibles et interactifs au plus grand nombre”, grâce à différentes initiatives.

Un partenariat récent avec la Fondation Orange Maroc permettra d’accélérer cette transition numérique, notamment avec la digitalisation de la billetterie, la numérisation des espaces et des œuvres, ainsi que le développement d’une application mobile permettant de découvrir des visites virtuelles et d’acheter des billets en ligne, a-t-il expliqué.

MAP