L’université Hassan 1er à Settat a abrité mardi les débats d’une conférence internationale sur le thème “Briser les chaînes: Renforcement des stratégies juridiques et des droits de l’homme pour lutter contre la traite des êtres humains dans la région MENA”, en présence d’universitaires et d’experts nationaux et internationaux.
Organisée par le laboratoire du droit des affaires et celui de la transition démocratique comparée de cette université, en partenariat avec la Fondation Allemande Konrad-Adenauer, cette conférence a passé en revue les dispositions juridiques en matière de lutte contre la traite des êtres humains dans la région du Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENA) tout en évaluant leur efficience, outre l’évocation des bonnes pratiques en la matière ainsi que le rôle des institutions parlementaires, des Agences gouvernementales et de la société civile dans cet effort.
Dans une intervention, le vice-président de l’université Hassan 1er de Settat, Bouchaib Manoun a souligné l’importance de ce débat animé par des experts marocains, mauritaniens, tunisiens, libanais et allemands ainsi que sa contribution dans l’enrichissement de la réflexion autour des questions posées en matière de lutte contre la traite des êtres humains.
De même, le responsable du laboratoire du droit des affaires, Riyad Fakhri a indiqué que le Maroc est résolument engagé dans la lutte contre ce phénomène à l’appui d’un arsenal juridique répressif.
Autre intervenant, le directeur du programme “Prééminence du droit” dans la région MENA à la Fondation Konrad-Adenauer, Philipp Bremer qui a estimé que la lutte contre la traite des êtres humaines exige une mutualisation des efforts et une coopération internationale agissante, plaidant pour l’échange des expériences, le renforcement de l’efficience de la loi ainsi que la sensibilisation.
Pour sa part, le directeur du laboratoire de recherche sur la transition démocratique comparée, Abdeljabbar Arrach a noté que l’organisation de cette conférence internationale enrichira à coup sûr le débat autour de ce phénomène inquiétant, d’autant qu’elle réunit des experts représentant différents pays et écosystèmes juridiques.
En clôture des débats, les intervenants ont unanimement plaidé pour l’adoption de mesures en faveur notamment de l’assistance judiciaire, les programmes de réhabilitation ainsi que l’accompagnement psychologique des victimes de la traite des êtres humains.
MAP