Les travaux du Forum UrbanShift Africa sur les villes vertes et résilientes ont démarré lundi au siège d’ONU-Habitat à Nairobi, avec la participation du Maroc.
L’événement, qui se poursuit jusqu’à vendredi, réunit plus de 250 représentants de villes africaines, dont des maires, des responsables municipaux, ainsi que des investisseurs et des chefs d’entreprise.
La délégation marocaine à ce Forum comprend notamment le vice-président du Conseil de la ville de Casablanca, Abderrahim Outass, et la vice-présidente de la Commune de Marrakech, Zoubida Lamchammar.
Organisé par le réseau mondial C40 cities, en collaboration avec le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), le World Resources Institute (WRI) et le Conseil international pour les initiatives écologiques locales (ICLEI), le Forum UrbanShift Africa se veut une plateforme pour la planification urbaine résiliente, les investissements durables et l’action climatique.
Il ambitionne également de sensibiliser les gouvernements africains sur la nécessité de prioriser les investissements dans l’économie verte et la résilience climatique, à créer des emplois verts, à renforcer les finances municipales et à lever les obstacles aux partenariats public-privé afin d’accélérer les projets climatiques.
La ville de Casablanca fait partie de C40 Cities, un collectif de près de 100 des plus grandes villes du monde, qui prennent des mesures audacieuses et innovantes pour faire face aux défis climatiques.
L’adhésion de Casablanca à ce collectif, qui soutient les efforts des villes pour devenir des leaders en matière de durabilité, a été approuvée lors de la réunion du Comité directeur du C40 qui s’est tenue à Rio de Janeiro en novembre dernier. Elle est la première ville d’Afrique du Nord à rejoindre ce réseau.
Dans une allocution d’ouverture, le gouverneur de Nairobi, Johnson Sakaja, s’est réjoui de l’organisation du forum dans la capitale kényane, mettant en avant le potentiel de la jeunesse africaine pour transformer les villes et améliorer les conditions de vie des habitants.
Il a insisté sur l’importance d’exploiter la technologie et l’entrepreneuriat pour développer des solutions énergétiques propres, tout en mettant en place un modèle économique plus vert et plus équitable, soulignant que l’investissement dans les solutions climatiques en Afrique est rentable, avec un retour estimé à quatre dollars pour chaque dollar investi, ce qui représente une opportunité unique pour les investisseurs mondiaux.
De son côté, le directeur exécutif de C40 Cities, Mark Watts, a souligné que de nombreuses villes africaines sont en première ligne de la crise climatique, confrontées à des températures record, à l’insécurité alimentaire et à des niveaux importants de migration climatique, notant que les maires africains font preuve d’un leadership considérable, bien qu’ils aient besoin de moyens financiers à la hauteur de leur ambition.
A l’ordre du jour du Forum UrbanShift Africa, figurent notamment des sessions et des tables rondes dédiées à la résilience urbaine, à la planification urbaine et aux mécanismes de financement.
MAP