Sécurité routière: Appel à des stratégies de financement innovantes pour des investissements à long terme (panélistes)

Les participants à un panel dans le cadre de la 4ème Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière, ont appelé, mardi à Marrakech, à l’adoption de stratégies innovantes à même de mobiliser de nouvelles sources de financement et d’investissement à long terme en vue de relever les défis liés à la sécurité routière.

Les participants à cette rencontre, tenue sous le thème “Donner plus de pouvoir aux gouvernements : les voies vers un financement durable de la sécurité routière”, ont ainsi passé en revue une série de mesures favorisant l’intégration de la sécurité routière dans les politiques de développement.

Les intervenants ont, dans ce sens, souligné la nécessité de mettre sur pied des approches concrètes et pratiques permettant de surmonter les obstacles financiers et de garantir des avancées durables en matière de sécurité routière.

La sécurité routière durable nécessite un financement fiable et à long terme, ont soutenu les panélistes, relevant que la mobilisation des fonds nécessaires demeure un défi complexe, étant donné que l’amélioration de la sécurité routière dépend souvent d’investissements réalisés dans d’autres secteurs.

Les politiques visant à réduire la congestion, à améliorer la qualité de l’air et à renforcer la mobilité urbaine peuvent générer des avantages considérables en matière de sécurité routière, ont-ils estimé, déplorant que la sécurité routière est souvent reléguée au second plan, au profit d’autres priorités nationales telles que le développement des infrastructures et la résilience climatique.

Évoquant l’importance de la transformation des infrastructures pour l’amélioration de la sécurité routière, la ministre britannique de l’avenir des routes, Lilian Greenwood, a indiqué que ce domaine devrait être considéré comme une priorité absolue pour les États.

Chaque décès sur les routes, a-t-elle ajouté, représente une véritable tragédie, affirmant que l’objectif “zéro morts” sur les routes est un devoir moral.

Elle a, en outre, insisté sur la nécessité de mettre en place un code de la route ambitieux, axé sur la protection des usagers vulnérables tels que les piétons, les cyclistes et les randonneurs, afin de renforcer la culture sécuritaire.

Réaffirmant que le financement représente un élément clé pour le succès de cette transition vers un nouveau code de la route, Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la Sécurité routière en France, a pointé du doigt les coûts économiques de l’insécurité routière, ainsi que les pertes en vies qui en résultent.

Elle a, dans ce sens, indiqué que les fonds provenant des paiements des infractions sont insuffisants pour couvrir les besoins, préconisant une approche plus innovante, ainsi que le renforcement des partenariats public-privé en vue de relever ce défi.

D’autres panélistes ont, par ailleurs, soutenu la nécessité de mener des actions concrètes pour réduire le nombre d’accidents, de renforcer les normes de sécurité routière et d’investir dans de nouvelles infrastructures, telles que les autoroutes et les routes modernes.

Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la 4ème édition de la Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière est organisée par le ministère du Transport et de la Logistique en coopération avec l’Organisation mondiale de la santé.

MAP