L’Afrique appelée à faire front commun contre l’insécurité routière (panel)
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Les pays africains sont appelés à coordonner leurs efforts pour enrayer l’insécurité routière, un fléau qui entraîne de lourdes pertes humaines et freine le développement socio-économique du continent, ont affirmé, mardi à Marrakech, des ministres et experts africains.
Lors d’une séance plénière dans le cadre des travaux de la 4e Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière, les panélistes ont souligné la nécessité d’intégrer la sécurité routière dans les stratégies de développement, en tenant compte des défis liés à une croissance économique durable.
L’Afrique fait face à des défis uniques en matière de sécurité routière, exacerbés par une urbanisation rapide, des systèmes de transport informels et une augmentation du nombre de véhicules, ont relevé les intervenants, appelant à adapter les stratégies mondiales aux réalités du continent, à renforcer la coopération régionale et à mobiliser des financements efficaces.
A cet égard, le ministre tanzanien des Travaux publics, Abdallah Hamis Ulega, a insisté sur l’importance de faire de la sécurité routière un levier central pour une croissance inclusive et durable.
Passant en revue les mesures et les actions entreprises par son pays pour réduire les décès liés aux accidents de la route, le responsable a exhorté les gouvernements africains à promouvoir des moyens de transport sûrs et respectueux de l’environnement.
Pour sa part, le ministre camerounais du Transport, Jean Ernest Masséna Ngallé, a rappelé que les causes des accidents de la route en Afrique sont multiples, notamment le facteur humain, l’état mécanique du parc automobile et la qualité des routes.
Dans cette optique, il a mis l’accent sur la nécessité d’adopter une approche exhaustive pour endiguer ce risque qui guette les usagers de la route en Afrique.
Quant à la Commissaire de l’Union africaine (UA) chargée de l’infrastructure et de l’énergie, Amani Abou Zeid, elle a appelé à une action urgente pour atteindre l’objectif de réduire de moitié les victimes des accidents de la route en Afrique d’ici 2030.
Pour y parvenir, les dirigeants africains sont conviés à procéder à la signature et à la ratification de la charte africaine sur la sécurité routière, un texte qui a pour principal objectif de servir de cadre stratégique pour réduire considérablement les accidents de la route.
Les intervenants ont, par ailleurs, salué l’organisation exemplaire par le Maroc de la 4e Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière, qui réunit plus de 2.700 participants, ainsi que des représentants des agences onusiennes et d’organisations internationales engagées dans ce domaine, afin de promouvoir des solutions innovantes ainsi qu’une coopération revigorée en la matière à l’échelle internationale.
Cette session a permis aux délégations africaines d’échanger sur leurs expériences nationales et d’aligner leurs efforts sur des objectifs de développement plus larges, en veillant à inscrire la sécurité routière comme un pilier clé de développement inclusif et durable.
Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la 4e édition de la Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière est organisée par le ministère du Transport et de la Logistique en coopération avec l’Organisation mondiale de la santé.
Tenu sous le thème “S’engager pour la vie”, cet événement international est marqué par la participation de délégations officielles dirigées par plus de 100 ministres en charge des secteurs du transport, de l’Intérieur, des infrastructures et de la santé.
MAP
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