Le Forum des présidents des Commissions des Affaires étrangères des parlements africains se veut un mécanisme efficace d’action commune et une plateforme pour façonner l’avenir du continent africain, a souligné, jeudi à Rabat, la présidente de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense nationale, des Affaires islamiques, des Affaires de la migration et des Marocains résidant à l’étranger à la Chambre des Représentants, Salma Benaziz.
L’engagement du Maroc en faveur de ce Forum “reflète sa ferme conviction que l’Afrique est capable de tracer son propre chemin et que les solutions à ses crises proviennent du continent lui-même”, a affirmé Mme. Benaziz, qui intervenait à l’ouverture de la 2ème édition du Forum qui se tient sous le thème “Vers la mise en place de fondements durables pour la stabilité et la sécurité en Afrique”.
A travers cette rencontre, “le Royaume réitère sa disposition permanente à œuvrer aux côtés de ses frères et sœurs, afin de promouvoir la paix, la sécurité et le développement durable en Afrique”, soulignant l’importance de l’action diplomatique des parlementaires, “eu égard au rôle de la diplomatie parlementaire dans la mutualisation des efforts, la coordination des positions, le lancement d’initiatives, l’élaboration de mécanismes d’organisation, l’engagement dans des dialogues constructifs et la mise en place de solutions pacifiques aux conflits”.
Dans ce sens, elle a souligné la nécessité de se focaliser sur plusieurs axes, notamment, “le soutien aux politiques publiques intégrées qui assurent l’implication des différents groupes sociaux et ethniques, réduisant ainsi les risques de tensions, outre le renforcement du dialogue entre les parties en conflit et la consolidation de la coopération parlementaire en créant des plateformes de concertation et d’échange d’expériences”.
Mme. Benaziz a mis l’accent sur la forte implication du Royaume dans la dynamique économique continentale, à travers son rôle actif au sein de la Zone de libre-échange continentale africaine, son investissement dans des projets stratégiques tels que les corridors logistiques et énergétiques et le renforcement de ses partenariats avec les économies africaines.
Pour parvenir à l’intégration économique escomptée, elle a appelé à “surmonter les entraves majeures ayant trait, notamment au développement des infrastructures, le financement des projets régionaux et la suppression des obstacles administratifs qui limitent la coopération économique”.
Dans ce sillage, Mme. Benaziz a souligné le rôle capital des parlementaires pour “accompagner les gouvernements dans la mise en œuvre des réformes nécessaires, l’adaptation de la législation et le suivi des engagements pris au niveau continental pour assurer leur mise en œuvre sur le terrain”.
La présidente de la commission des affaires étrangères à la Chambre des représentants a relevé que le Maroc et l’Afrique ont des liens historiques et profonds qui remontent à des siècles, fondés sur l’échange culturel, la coopération économique et les liens spirituels.
Et de conclure que le Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, s’est inscrit, dans le cadre de sa profondeur africaine, dans l’instauration de la paix et de la stabilité sur le continent, qu’elle a érigé en priorité de sa politique étrangère, tout en œuvrant à renforcer la solidarité entre les pays africains”.
L’organisation du 2ème Forum des présidents des Commissions des Affaires étrangères des parlements africains s’inscrit dans le cadre de la coopération et de la coordination des efforts des parlements africains afin de relever les défis auxquels le continent est confronté et reflète la volonté du Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, de renforcer la coopération et la solidarité à l’échelle africaine.
Le Forum est l’occasion pour les participants de renforcer la coordination, le dialogue et la concertation entre les commissions des Affaires étrangères des parlements africains, sur les questions de la paix et de la sécurité, à travers deux axes principaux. Le premier porte sur “Médiation et coexistence : Construire une Afrique résiliente aux conflits”, tandis que le second traite “L’Intégration économique et corridors de développement : une réponse aux défis de la paix en Afrique”.
MAP