L’intégration économique en Afrique au centre du Forum des présidents des Commissions des Affaires étrangères des parlements africains
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Les opportunités et défis liés à l’intégration économique entre les pays du continent africain ont été au centre de la deuxième édition du Forum des présidents des Commissions des Affaires étrangères des parlements africains, tenue jeudi à la Chambre des Représentants.
Lors d’une session sur l'”intégration économique et corridors de développement : une réponse aux défis de la paix en Afrique”, des experts et des académiciens ont mis l’accent sur les richesses naturelles et humaines du continent africain, soulignant la nécessité de tirer profit de ces potentialités en faveur d’un développement durable et d’une intégration économique pérennes.
Intervenant à cette occasion, Zakaria Firano, professeur-chercheur à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales – Agdal, relevant de l’Université Mohammed V de Rabat, a indiqué que le taux d’intégration économique africaine ne dépasse guère les 18%, malgré le potentiel important du continent, précisant que les pays africains exportent plus de 82 milliards de dollars de matières premières énergétiques et en importent plus de 42 milliards de dollars après raffinage.
Aux yeux de l’universitaire, ce faible niveau d’intégration économique est attribuable, tout particulièrement, au déficit en infrastructures de communication et en technologies de l’information, dont pâtissent au moins 32 pays africains.
Ainsi, l’expérience marocaine en matière d’infrastructures de télécommunication peut constituer un modèle d’inspiration pour d’autres pays du continent, a affirmé l’universitaire, notant que le Maroc est particulièrement actif dans ces domaines en Afrique.
Il a par ailleurs noté que les pays africains éprouvent des difficultés d’accès aux financements nécessaires pour leur développement économique, appelant à tirer profit de l’expérience du Royaume, dont les banques disposent de filiales et d’investissements dans plus de 25 pays africains.
De son côté, le vice-président de la Commission Afrique à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Ali Zerouali, a indiqué que la prospérité économique de l’Afrique repose sur deux piliers essentiels ; à savoir la stabilité et la vision politiques orientées vers un développement économique durable et accéléré.
A cet égard, il a souligné que la stabilité politique et économique du Royaume lui permet d’attirer des investissements étrangers directs à long terme et d’afficher des indicateurs macroéconomiques positifs.
Il a mis en avant la dynamique économique marocaine, notamment dans l’industrie automobile, où le Royaume est devenu, en seulement 15 ans, le premier exportateur de voitures en Afrique, ainsi que dans l’industrie aéronautique avec un taux d’intégration locale atteignant 40 %. Il a également cité le secteur touristique, qui a enregistré près de 18 millions d’arrivées en 2024.
La deuxième édition du Forum des présidents des Commissions des Affaires étrangères des parlements africains tenue sous le thème “Vers la mise en place de fondements durables pour la stabilité et la sécurité en Afrique”, s’inscrit dans le cadre de la coopération et de la coordination des efforts des parlements africains afin de relever les défis auxquels le continent est confronté et reflète la volonté du Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, de renforcer la coopération et la solidarité à l’échelle africaine.
Le Forum est l’occasion pour les participants de renforcer la coordination, le dialogue et la concertation entre les Commissions des affaires étrangères des parlements africains, sur les questions de la paix et de la sécurité.
MAP
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