L’effectif des femmes dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima s’élève à 1.973.161, soit 49,2% de la population régionale, selon une note de la direction régionale du Haut-Commissariat au Plan (HCP).
Le Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) 2024 fait ressortir que les femmes de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima représentent 10,8% de la population féminine nationale, a précisé la même source, notant que la population féminine au niveau de la région a évolué de 13,1% entre 2014 et 2024, soit un accroissement global légèrement inférieur à celui des hommes (13,3%).
Par ailleurs, le rapport de féminité a sensiblement reculé, passant de 97,1 femmes pour 100 hommes en 2014 à 96,9 femmes pour 100 hommes en 2024, un rapport qui reste toutefois plus élevé en milieu urbain (98,1 en 2014 et 99,3 en 2024) qu’en milieu rural (95,8 en 2014 et 92,6 en 2024).
Selon la note, la région compte 1.629.877 femmes âgées de 10 ans et plus, dont 497.960 ont déclaré ne savoir ni lire ni écrire, soit un taux d’analphabétisme chez les femmes de 30,6% en 2024, le double de celui des hommes (15,2%). Ces taux sont néanmoins inférieurs à ceux enregistrés au niveau national (32,4% et 17,2% respectivement).
Le taux d’analphabétisme chez les femmes a connu une régression importante après un taux de 41,8% en 2014, soit 11,2% de moins, une baisse plus marquée que celle des hommes (-5,3 points) pour un taux d’analphabétisme masculin de 20,5% en 2014.
Par groupes d’âges, le taux d’analphabétisme féminin double celui des hommes pour les groupes d’âges avancés: 25 à 34 ans (13,3% et 7,3% respectivement), 35 à 49 ans (40,4% et 18,1%) et 50 ans et plus (67,1% et 34,7% respectivement), alors que l’incidence de l’analphabétisme est presque similaire entre les deux sexes pour les âges plus jeunes: 15 à 24 ans (2,7% et 2,3% respectivement pour les femmes et les hommes) puis pour les âgés de 10 à 14 ans (1,2% et 1,6%).
Les écarts sont aussi persistants entre les deux milieux de résidence puisque le taux d’analphabétisme chez les femmes rurales double encore celui des citadines (46,6% contre 22,7% respectivement), a fait savoir la même source, ajoutant que des disparités entre les provinces et préfectures de la région ont également été relevées, le taux le plus élevé ayant été enregistré au niveau de la province Ouezzane avec 45,8%, tandis que le plus faible a été relevé dans la préfecture de Tanger-Assilah (21%).
S’agissant des ménages, la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima compte un total de 1.048.860, dont 191.186 ménages sont dirigés par des femmes, soit une part de 18,2%, en hausse par rapport à 2014 (15%), tandis que 81,8% des ménages sont dirigés par des hommes contre 85% dix ans auparavant, ce qui témoigne d’un changement dans la dynamique familiale et sociale de la région.
Par milieu de résidence, l’écart entre les sexes demeure important, avec 20,5% femmes chefs de ménages citadins, ce qui marque une augmentation par rapport à 2014 où elles représentaient 17,4%, a noté la direction régionale, relevant cependant que dans les zones rurales, seulement 13,1% des ménages sont dirigés par des femmes contre 10,5% en 2014.
Côté chômage, malgré une augmentation de 13,1% de la population féminine entre 2014 et 2024, le nombre de femmes actives a diminué de 0,9%, en passant de 304.502 en 2014 à 301.756 en 2024, a relevé la même source, soulignant que parallèlement, la population active masculine a progressé de 4,4% durant la même période, passant de 1.003.030 à 1.047.374 actifs.
Les femmes dans la région sont de moins en moins actives puisque leur taux d’activité a marqué une baisse de 24% à 20,8% entre 2014 et 2024. Il reste nettement moins élevé que le taux d’activité masculin, soit plus de trois fois inférieur (71,2% en 2024).
Le taux de chômage féminin a néanmoins enregistré une légère diminution, passant de 24,4% en 2014 à 23% en 2024, une tendance principalement perçue en milieu urbain, où le taux a baissé de manière significative, passant de 27% à 23,3%. En revanche, en milieu rural, le taux de chômage féminin a augmenté, passant de 18,3% en 2014 à 21,4% en 2024.
Par ailleurs, l’écart entre les sexes demeure considérable avec des femmes plus touchées par le chômage, a ajouté la note, détaillant que le taux de chômage féminin est nettement supérieur à celui des hommes en 2024 (23% et 18,6% respectivement), une réalité relevée aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural.
MAP