Le Maroc est désormais un modèle africain de diplomatie sportive, écrit, dimanche, le magazine panafricain Jeune Afrique, qui met la lumière sur les actions du royaume en matière d’’organisation d’événements sportifs et de promotion des athlètes.
Le Royaume est le “meilleur exemple africain en la matière”, relève le média, qui cite Jean-Baptiste Guégan, auteur de l’ouvrage “Géopolitique du sport : une autre explication du monde”, notant que le Maroc “se montre particulièrement actif dans le domaine du football, le sport le plus populaire en Afrique”.
Le Maroc est un pays stable, très touristique et sûr, souligne M. Guégan, faisant observer que même si ne disposant des mêmes moyens financiers que d’autres pays de l’Afrique, “le pays a des idées’’.
Et d’ajouter que la Fédération royale marocaine de football (FRMF)a noué des relations avec 44 fédérations d’Afrique subsaharienne dans différents domaines (administratif, sportif…).
‘’Le pays parie sur la qualité de ses infrastructures – stades, hôtels, transports, communications – pour s’imposer comme un “acteur incontournable” sur le continent. D’autres disciplines, comme le handball ou le basket-ball, en plein essor en Afrique sans toutefois atteindre la popularité du football, pourraient faire partie de cette stratégie’’, analyse-t-il.
Selon lui, le Royaume ne limite pas son action à son environnement proche, notant que le Maroc a organisé le Championnat d’Afrique des nations en 2018, la CAN féminine en 2022 et il accueillera celle de 2024. Il vise aussi la CAN masculine de 2025.
Et de rappeler aussi que le Maroc s’était porté candidat à l’organisation du Mondial 2026 et avait présenté un dossier “solide” face au trio États-Unis, Canada-Mexique.
“Ce n’est pourtant pas une défaite pour le Maroc. Il a en effet prouvé qu’il pouvait rivaliser avec trois pays bien plus riches que lui, et on a parlé de sa candidature dans le monde entier. Il apparaît comme un prétendant sérieux, doté d’arguments de poids. Il agit avec intelligence et sans dépenser des sommes extravagantes”, note M. Guégan
Le Maroc pourrait postuler à l’organisation du Mondial suivant, même si le passage de 32 à 48 équipes (à partir de 2026) va imposer un cahier des charges plus exigeant, soutient la publication.
“Sa diplomatie sportive et son image de sérieux peuvent permettre au Royaume de candidater de nouveau, en montant un dossier avec un ou deux autres pays. Je ne serais pas étonné qu’à moyen terme il soit candidat à l’organisation des Jeux olympiques d’été’’, conclut Jean-Baptiste Guégan.