La Délégation Générale à l’Administration Pénitentiaire et à la Réinsertion (DGAPR) a développé un système mobile d’identification des détenus par empreinte digitale (Technologie biométrique) pour une détection plus précise des cas de récidive, contrairement aux anciennes méthodes, indique l’institution dans son rapport d’activité au titre de l’année 2022.
La Délégation évoque aussi un programme de numérisation identifiant les détenus, conçu en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ainsi que la généralisation d’un programme informatique sur la gestion et le suivi de l’efficience de fonctionnement de l’ensemble des établissements pénitentiaires, outre un programme spécial pour le suivi et la gestion du transfèrement des prisonniers et ce, dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie de numérisation et de modernisation de l’administration.
A cet égard, lit-on dans le document, le staff technique de la DGAPR poursuit le développement d’un mécanisme de gestion des données et des programmes informatiques à travers le perfectionnement du système de gestion des ressources humaines et celui de la gestion du pécule des détenus, outre le développement et la mise en place d’une unité chargée de la gestion de l’identification judiciaire et une autre sur la procédure de contrainte physique concernant l’Administration des Douanes, lesquelles unités seront inscrites dans le programme de gestion de l’exécution des peines.
À cela, le rapport ajoute la mise à jour et le développement du programme de gestion des réseaux et des données ainsi que le perfectionnement du programme informatique intégré et des systèmes de sécurité informatique.
Le rapport note, par ailleurs, que la Délégation poursuit son opération de renforcement de ses effectifs, tous grades et spécialités confondus, avec 628 nouvelles recrues, soit le total des postes budgétaires prévus au titre de l’année 2022.
Il s’agit, en détail, de 500 surveillants-éducateurs, 50 officiers-éducateurs, 66 officiers principaux-éducateurs, 7 médecins généralistes de premier grade et cinq dentistes, précise le rapport, avant de relever que si ce recrutement a permis d’augmenter le nombre des effectifs à 12.710 fonctionnaires, il n’a pas cependant amélioré de manière conséquente le taux d’encadrement qui est d’un surveillant pour 11 détenus (valeur d’aujourd’hui) et ce, à cause de la hausse rapide de la population carcérale.
Sur un tout autre registre, celui de la formation, le rapport souligne que la DGAPR promeut un plan en la matière ciblant tous les fonctionnaires en vue d’améliorer leurs compétences et leurs connaissances, évoquant l’organisation en 2022 de cinq sessions de formation au profit des nouvelles recrues (628), tous grades et spécialités confondus, ainsi qu’une formation régionale de terrain dans certains établissements pénitentiaires.
Concernant la formation continue, le rapport fait état de 4.815 bénéficiaires, outre une formation des formateurs en partenariat avec l’Etat-major de la Gendarmerie Royale et la Direction Générale de Sûreté Nationale (DGSN) portant sur la discipline et les brigades de protection, d’intervention et de gestion des crises (plus de 300 bénéficiaires).
À cela s’ajoutent des formations au profit de 344 cadres dans tous les services de gestion de l’administration pénitentiaire, en partenariat avec l’Union européenne et ce, dans le cadre du programme de soutien technique de la DGAPR pour la promotion de la politique de réinsertion.
Le rapport tient enfin à faire savoir que les programmes de formation ont été conçus de manière à permettre aux bénéficiaires de mieux se conformer aux règles disciplinaires et à la charte déontologique et aussi de maîtriser les meilleures pratiques en vigueur dans l’univers carcéral, outre le renforcement du sentiment d’appartenance à l’administration pénitentiaire.
MAP