Dakar: la prochaine Conférence biennale de l’Association des Services Correctionnels d’Afrique se tiendra en 2025 au Maroc

La 7-ème Conférence biennale de l’Association des Services Correctionnels d’Afrique (ACSA) aura lieu en 2025 au Maroc, a-t-on annoncé jeudi à la capitale sénégalaise Dakar.

L’annonce a été faite lors de la clôture des travaux de la 6-ème Conférence biennale de l’Association des Services Correctionnels d’Afrique (ACSA) tenue dans la capitale sénégalaise Dakar sous le thème “Construction de systèmes pénitentiaires résilients : leçons de la pandémie de Covid-19 “, avec la participation de plusieurs pays africains dont le Maroc.

Le choix du Maroc pour abriter la prochaine conférence de l’ACSA a été fait sur proposition des participants à la rencontre de Dakar.

Le Zimbabwe était candidat pour abriter la prochaine conférence de cette Association, mais le choix des participants a été porté sur le Royaume du Maroc.

D’autre part, la présidence de l’Association des Services Correctionnels d’Afrique a été confiée au Directeur général de la Direction générale de l’Administration Pénitentiaire du Sénégal. Le Maroc a été élu vice-président de l’ACSA pour la région Afrique du Nord.

Le Royaume a été représenté à cette 6-ème Conférence par le Secrétaire général de la Délégation générale à l’Administration Pénitentiaire et à la Réinsertion (DGAPR), Younes Jabrane.

Le représentant de la DGARP a lors de cette rencontre présenté l’expérience de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion marocaine en matière de gestion de la crise covid-19 dans les établissements pénitentiaires marocains.

Cette présentation a été une occasion pour mettre en lumière les efforts consentis par la DGAPR tout au long de la crise sanitaire pour protéger la population carcérale contre le virus de covid-19 tout en préservant ses droits fondamentaux.

Dans son intervention, le représentant de la DGAPR a passé en revue, dans un premier lieu, le contexte caractérisant la période de la pandémie de covid-19 et les défis auxquels était confrontée la DGAPR, à savoir l’incertitude vis-à-vis de la disponibilité des moyens de prévention et de lutte contre cette pandémie, ainsi que l’invisibilité sur son évolution et sa disparition, sans pour autant pouvoir recourir à l’appui d’autres entités du fait que le risque de contamination est incontrôlable.

Le Secrétaire général de la DGAPR a également mis l’accent sur la spécificité des établissements pénitentiaires étant des espaces clos avec un régime de détention collective et connaissant un flux continu des détenus provenant d’un état de liberté, des visiteurs et des usagers, sans négliger la complexité de gérer aussi le personnel pénitentiaire.

L’intervenant a ensuite souligné l’engagement de la DGAPR en première ligne pour faire face à la pandémie, et ce en adoptant une approche proactive et flexible et un travail collaboratif avec toutes les autorités concernées par la gestion de cette crise sanitaire.

Des experts pénitentiaires, professeurs d’université, diplomates, organisations non gouvernementales, entre autres décideurs, ont débattu, durant ces quatre jours de la conférence des voies et moyens pour l’amélioration des conditions de détention en Afrique et proposer de nouvelles résolutions afin de parvenir à des consensus forts.

L’Association des Services Correctionnels d’Afrique (ACSA) est une organisation qui regroupe des services pénitentiaires du continent africain et s’efforce d’atteindre un changement de paradigme, passant de systèmes punitifs à des systèmes fondés sur les droits de l’homme et guidés par les valeurs démocratiques et l’état de droit .

MAP