Le projet de développement des capacités des ressources humaines dans le secteur des infrastructures du transport au profit des pays africains a été lancé, mercredi à Rabat, dans le cadre de la coopération tripartite Maroc-Japon-Pays africains.
Ce projet de coopération entre le ministère de l’Équipement et de l’Eau et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), d’une durée de trois ans et demi, vise à renforcer la capacité des agences dans les pays africains cibles pour le développement, la gestion et l’exploitation des routes, des autoroutes et des ports.
Lors d’une cérémonie en présence notamment du Doyen du Corps Diplomatique du Groupe Afrique et ambassadeur du Cameroun au Maroc, Mouhamadou Youssifou, le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a indiqué que ce projet s’inscrit parfaitement dans le cadre des dispositions de la Constitution du Royaume qui stipule dans son préambule de consolider les relations de solidarité avec les peuples et les pays d’Afrique, notamment les pays subsahariens, du Sahel et du Sahara, permettant ainsi le renforcement et la promotion de la coopération sud-sud.
Le Maroc, fort de ses profonds liens de coopération avec le Japon, dispose de la proximité géographique et culturelle et d’une expertise reconnue et appréciée sur les plans régional et international, dans plusieurs domaines et secteurs, a-t-il souligné.
Il a expliqué que le principe de ce modèle de coopération tripartite qui permet de faire bénéficier un panel aussi large que possible de groupes cibles issus de pays africains frères vise à promouvoir la solidarité entre les pays en leur permettant de profiter non seulement de l’expertise et du soutien japonais mais aussi de l’expérience et des compétences spécialisées marocaines, notant que vingt formateurs marocains ont bénéficié d’une formation au Japon alors que vingt autres seront programmés l’année prochaine.
De son côté, l’ambassadeur du Japon au Maroc, Hideaki Kuramitsu, a rappelé que, depuis 1993, le Japon organise la Conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique (TICAD), précisant qu’il s’agit d’un des cadres destinés à promouvoir un partenariat fondé sur l’esprit de l’appropriation par les pays africains eux-mêmes de leur propre développement en utilisant les expériences des autres régions du monde.
En plus, depuis 1998, suite à la TICAD II, le Maroc et le Japon ont développé des programmes de formation au profit des pays africains ayant pour objectif de promouvoir la coopération sud-sud dans le continent, a-t-il poursuivi.
Le diplomate a soutenu que le Japon a fait le choix d’une approche de coopération qui prend en compte les défis actuels auxquels l’Afrique est confrontée et ce en concertation permanente avec ses partenaires maghrébins et africains.
Pour sa part, le représentant résident de la JICA au Maroc, Takashi Ito, a fait savoir que ce projet est le fruit d’une collaboration étroite et d’une préparation sans relâche entre le ministère de l’Équipement et de l’Eau, le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger et l’Agence japonaise.
“Notre objectif est de partager au maximum le savoir-faire japonais avec nos formateurs marocains et par conséquent le transmettre à l’ensemble des pays africains bénéficiaires tout au long de la durée de notre projet”, a-t-il avancé.
Le directeur général de l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI), Mohamed Methqal, a noté que ce projet tripartite reflète l’importance qu’accorde le Maroc, sous la sage conduite de SM le Roi Mohammed VI, à la coopération sud-sud qui figure au cœur de sa politique extérieure.
Dans le cadre de l’engagement solidaire du Royaume envers les pays africains, l’AMCI a mis en œuvre depuis 1999 bon nombre de programmes de coopération triangulaire avec les différents partenaires internationaux au profit des pays du continent.
MAP