M. Laftit: L’agent d’autorité doit être à l’avant-garde des acteurs territoriaux en matière de contrôle quotidien de l’état d’avancement général des projets de développement

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M. Laftit: L’agent d’autorité doit être à l’avant-garde des acteurs territoriaux en matière de contrôle quotidien de l’état d’avancement général des projets de développement

L’agent d’autorité doit être à l’avant-garde des acteurs territoriaux en servant de modèle à suivre en matière de contrôle au quotidien de l’état d’avancement général de l’ensemble des projets et programmes de développement et de promotion de la politique de proximité, a indiqué le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, jeudi à Kénitra. Dans une allocution à l’occasion de la cérémonie de remise des diplômes de la cinquante-huitième promotion du cycle normal des agents d’autorité de l’Institut Royal de l’administration territoriale à Kénitra (IRAT), M. Laftit a indiqué que la présence effective de l’agent d’autorité dans son domaine de compétence est indispensable et ne saurait être remplacée par aucune autre partie.

La fonction de l’agent d’autorité ne se limite pas à la gestion administrative de l’établissement qu’il supervise, mais couvre également la gestion de terrain et l’écoute des préoccupations et des revendications exprimées par la population, a noté le ministre. Le ministère de l’Intérieur a aujourd’hui besoin d’agents d’autorité dotés d’une forte détermination, d’une foi inébranlable et d’un engagement sans faille au service de la nation, a-t-il relevé, soulignant que les préoccupations premières des agents d’autorité consistent en l’écoute des citoyens, l’interaction avec la société et l’intégration au sein de l’environnement dans lequel ils évoluent. L’exercice du pouvoir exige que les agents d’autorité exercent continuellement leurs fonctions de la meilleure des manières de sorte à honorer leur carrière au service de la nation, conformément à la Haute volonté Royale visant à consacrer un État fort fondé sur l’engagement de chaque institution vis-à-vis de ses responsabilités et la corrélation entre responsabilité et reddition des comptes, a relevé M. Laftit. Les institutions de l’État sont aujourd’hui confrontées à de nouveaux défis qui les appellent à mettre en place des bases politiques efficaces pour encadrer la vie publique et suivre le rythme de son développement d’une manière différente à même d’assurer une intervention efficace, a-t-il ajouté. Cette intervention est appelée à combiner la préservation des acquis et le renforcement du rôle des institutions d’une part, et la mise en place de nouveaux mécanismes de suivi, d’anticipation et de correction des défaillances d’autre part, a-t-il fait valoir. Le rôle qui incombe à l’autorité territoriale se manifeste dans l’incarnation des orientations de l’État sur le terrain, et représente à cet effet un catalyseur pour tous les secteurs, en particulier ceux qui sont liés à l’administration territoriale par un travail quotidien continu selon une approche intégrée, a conclu le ministre. Pour sa part, le directeur de l’IRAT, le Général de Brigade Rachid El Hamri, a présenté un bref aperçu des programmes de formation dans l’institution, soulignant que l’IRAT a commencé à modifier et réaménager les cursus de formation

Ces cursus se fondent désormais sur deux déterminants, à savoir le passage du stagiaire de la position de stagiaire observateur à celle de stagiaire actif, et la construction progressive de la personnalité dirigeante, a-t-il noté.

Et d’ajouter que ce système repose sur cinq piliers fondamentaux, le premier étant la gestion de proximité ayant pour objectif le renforcement du principe de proximité au sein de l’architecture pédagogique du système de formation, partant des missions interministérielles qui encadrent les interventions quotidiennes de l’État.

Le deuxième pilier est représenté par l’ingénierie et la gestion territoriales, qui visent à permettre au stagiaire d’acquérir les méthodes modernes lui permettant de suivre le rythme de l’aménagement territorial tout en assurant la promotion de ses connaissances personnelles, a expliqué M. El Hamri. Le troisième pilier réside dans les formations sur le terrain qui visent à établir une approche basée sur le principe du travail comme opportunité d’apprentissage, et ce afin de favoriser un contact direct en matière d’exercice des fonctions d’autorité sur le terrain en assurant l’intégration fonctionnelle du stagiaire et en lui assignant des tâches individuelles délimitées dans le temps, a-t-il affirmé. Concernant le quatrième pilier, ajoute le même responsable, il est représenté par la formation militaire qui occupe 40% de l’espace temporel total, et qui vise principalement à cultiver de nobles valeurs humaines et à développer la personnalité et les compétences de l’apprenant à travers une formation morale basée sur les valeurs de citoyenneté et l’esprit d’appartenance à la patrie et de sa défense. Quant au cinquième pilier, il consiste en la qualification continue des compétences, en consacrant la complémentarité entre l’offre de formation de base destinée aux stagiaires d’une part, et la qualification continue et permanente des compétences au profit de l’ensemble des agents d’autorité, d’autre part.

Marquée par la remise de diplôme aux lauréats de la 58ème promotion du cycle normal des agents d’autorité qui sont de 124, dont 5 femmes, outre 11 officiers de réserve, la cérémonie s’est déroulée en présence de membres du gouvernement, de hauts responsables des institutions sécuritaires et judiciaires, et de représentants des institutions constitutionnelles.

MAP


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