Le mufti du Tchad met en exergue l’expérience exemplaire du Maroc en matière de fatwa sous le leadership de SM le Roi, Amir Al-Mouminine

Publié il y a 1 an

Le mufti de la République du Tchad, Ahmat Annour Mahamat Alhilou, a mis en exergue, samedi à Marrakech, l’expérience exemplaire du Maroc en matière de fatwa, dont les fondements sont cimentés par le Conseil supérieur des Oulémas, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine.

Dans une allocution au nom des membres de la Fondation Mohammed VI des ouléma africains à l’occasion du colloque sur “les règles de la fatwa dans le contexte africain”, M. Mahamat Alhilou a indiqué que les participants à cette rencontre bénéficieront de l’expérience marocaine exemplaire dans le domaine de la fatwa, dont les fondements ont été cimentés par le Conseil supérieur des Oulémas, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine.

Il a souligné, dans ce sens, que le fait de cerner le champ conceptuel de la fatwa et de l’immuniser en faisant d’elle une action institutionnelle et une jurisprudence collégiale au Maroc représente un modèle à suivre dans le contexte africain, à même de contribuer à former des oulémas et des muftis ayant un haut degré de savoir et conciliant connaissance des textes et spécificités de leurs sociétés respectives.

Le Royaume se veut aussi un modèle en matière de mise en place et de restructuration des instances chargées d’émettre des fatwas en phase avec le cadre spatio-temporel et les besoins de l’être humain, tout en tenant compte des us et coutumes des sociétés africaines, a-t-il noté.

Le mufti du Tchad a mis en avant, à cet égard, la place importante des fatwas dans l’Islam et la connaissance approfondie du texte religieux dont doit disposer celui qui en est responsable.

Estimant que la fatwa est un facteur essentiel de la sécurité et de la stabilité des sociétés, qui peut s’adapter aux différents changements et conjonctures, ainsi qu’aux situations individuelles et collectives, il a relevé que les personnes qui émettent des fatwas doivent maîtriser tous les mécanismes et outils nécessaires à la résolution des problématiques qui peuvent se poser.

Il a mis en garde, dans ce sens, contre le plus grand fléau dont souffre la Oumma islamique à l’heure actuelle, y compris les musulmans du continent africain, à savoir la pratique cavalière des fatwas par des personnes non qualifiées.

Ce colloque intervient en application des recommandations du Conseil supérieur de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains, qui avait tenu sa 4ème session les 19 et 20 octobre 2022 à Fès, concernant l’organisation de colloques traitant de la pratique de la fatwa en Afrique.

Un riche programme ponctuera les travaux de ce colloque, traitant notamment de l’authentification conceptuelle et de l’ancrage scientifique de la fatwa, des normes et principes scientifiques de la fatwa et de sa réalité dans le contexte africain.

MAP