M. El Malki: Le Maroc cherche à conforter sa place au sein de la société du savoir conformément à la volonté de SM le Roi
Le Maroc cherche à conforter sa place au sein de la société du savoir conformément à la volonté de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a affirmé le président du Conseil Supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFRS), Habib El Malki.
Dans une interview accordée à la MAP, M. El Malki a souligné que SM le Roi n’a eu de cesse de soutenir que la réforme du secteur de l’enseignement, érigée en priorité nationale, est l’un des défis majeurs que le Royaume devra relever pour pouvoir ainsi réaliser une avancée importante sur la voie du progrès et de la prospérité.
Il a, dans ce sens, relevé que le nouveau mandat du CSEFRS intervient après que le train de la réforme du secteur a été mis sur de bons rails, à travers un consensus autour de la stratégie de réforme 2015-2030 ainsi que l’adoption de la loi-cadre 51-17 régissant la mise en œuvre de cette réforme, et aussi après l’annonce des orientations relatives au Nouveau Modèle de Développement et l’élaboration d’une feuille de route de la réforme à l’horizon 2026.
M. El Malki a précisé que le Conseil, en tant qu’institution constitutionnelle de bonne gouvernance et en tant qu’instance consultative, a pour missions de donner son avis au sujet de toutes les politiques publiques inhérentes aux domaines de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, d’apporter sa contribution en matière d’évaluation des programmes y afférents, y compris l’élaboration des études et la réalisation des évaluations ou encore la présentation de propositions en faveur de l’amélioration de la qualité du système national de l’éducation et de la formation.
Ainsi, a-t-il poursuivi, et en s’inspirant des Hautes Orientations Royales, le CSEFRS s’emploie à exercer ses prérogatives et attributions à l’appui d’une profonde réflexion, de propositions constructives, d’un débat démocratique et d’une meilleure concertation et coordination, ajoutant que l’objectif est de renforcer le rôle et le statut de cette institution dans le domaine de la réforme éducative et en tant que force de propositions et de réflexions proactive au service des politiques publiques et de la mobilisation sociale en faveur de “la nouvelle école”.
”Au Conseil, nous concentrons toujours notre réflexion sur tout ce qui est fondamental et essentiel à savoir le droit des générations actuelles et futures à un enseignement de qualité, efficient, équitable et pragmatique”, a-t-il indiqué, estimant que “quand bien même cette démarche représente un partie de notre engagement en faveur d’un accompagnement vigilant garantissant le succès de la réforme, il n’en reste pas moins qu’elle consacre la dimension stratégique de notre vision en faveur d’une nouvelle école dans tous ses aspects”.
M. El Malki a, à ce propos, affirmé que les demandes d’avis soumises ces derniers mois au Conseil par le gouvernement, quatre au total, ont d’ailleurs figuré à l’ordre du jour de ses travaux, avant d’être approuvées à l’unanimité par l’assemblée générale lors d’une session extraordinaire consacrée à cette fin, faisant remarquer que la mission du Conseil ne se résume pas seulement à formuler des avis et à enrichir les projets de réforme mais va bien au-delà, puisqu’il contribue également à l’approfondissement des études, au suivi et à l’évaluation de toutes les questions qui nécessitent plus de recherches et d’analyses, dont les fondamentaux de la nouvelle école, les enjeux de l’éducation à l’aune des évolutions numériques, la culture, l’école et le genre social, ou encore la qualification du capital humain, la qualité de la formation de base et continue et le financement du système éducatif ainsi que l’évaluation et l’analyse des pratiques sur les plans de l’enseignement et des apprentissages.
Il a aussi tenu à souligner que le CSEFRS est pleinement conscient de la nécessite d’aller de l’avant dans l’analyse de certains sujets en vue de mieux encadrer l’application des dispositions de la réforme et de l’immuniser contre tout risque de dérive et ce, à travers un suivi régulier de la mise en œuvre de la réforme et une évaluation méticuleuse de ses résultats.
Évoquant les départements et acteurs actifs dans le domaine de l’éducation et de la formation qui partagent le même objectif que le Conseil, M. El Malki a assuré qu’ils ont entamé une nouvelle phase de coopération et de coordination avec l’objectif de tirer vers le haut le rendement institutionnel et de mieux accompagner le processus de réforme.
Il a fait état, à cet égard, de l’inauguration d’un nouveau chapitre dans la coopération avec les secteurs concernés par le système de l’éducation, avec à la clé la signature de conventions de partenariat et de coopération avec les départements gouvernementaux, les institutions et instances compétentes et ce, dans le but de raffermir la coordination et d’organiser des concertations périodiques.
M. El Malki n’a pas manqué, à ce propos, de saluer la réaction spontanée des ministres en charge des départements concernés en réponse à l’initiative du Conseil pour une action commune dans le cadre de la Commission d’orientation, de coordination et de suivi et ce, en vue de consolider la synergie et la coopération institutionnelle ainsi que la coordination à travers la tenue périodique de réunions pour l’accompagnement de la réalisation de ces objectifs et chantiers.
Et le président du CSEFRS de conclure en soulignant que l’objectif majeur du Conseil, en tant qu’instance indépendante, est de contribuer à doter le Royaume d’un système éducatif qui promeut le droit de l’apprenant à un enseignement de qualité, et d’une école innovante et créative capable d’interagir et de s’adapter à son environnement tout en se tournant résolument vers l’avenir.
MAP
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