Le Pérou retrouve la voie de la sagesse

Publié il y a 10 mois

Le Pérou a décidé de remettre les choses à l’endroit au sujet de l’intégrité territoriale du Maroc, en suspendant les relations diplomatiques avec la pseudo « rasd » et rectifier dans la foulée une décision erronée adoptée il y a un an, pour des raisons purement idéologiques, par un ancien président qui a fini en prison.

Le communiqué du ministère péruvien des Affaires étrangères qui a annoncé la suspension des relations avec le polisario ne laisse aucun doute quant au bien-fondé de la décision péruvienne. Il note qu’elle est « conforme aux règles du droit international » et qu’elle est dictée par « la fidélité du Pérou aux principes du droit international qui guident sa politique étrangère ».

En décidant de rompre avec une entité qui n’existe que par la volonté de l’Algérie, qui finance et arme les milices du polisario, le Pérou « réitère sa volonté de continuer à soutenir, dans le cadre des Nations Unies, tous les efforts visant à ce que les parties impliquées dans la question du Sahara occidental parviennent à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable par tous ».

En insistant sur les « parties impliquées », le communiqué officiel péruvien ne laisse aucun doute sur l’identité de ces parties et sur leur responsabilité de « s’impliquer » davantage pour sortir du bourbier qu’elles ont engendré.

Cette clarification de la part du gouvernement péruvien actuel vient à point nommé et marque une rupture avec les agissements du précédent exécutif et de son chef placé sous les verrous pour 36 mois, Pedro Castillo.

En l’espace d’un an (août 2021-septembre 2022), le gouvernement de Castillo avait établi des relations avec le polisario, puis il les a gelées et ensuite il les a rétablies, laissant pantois tous les observateurs des relations internationales face à ce degré inédit de volatilité politique.

L’ancien ministre des Affaires étrangères et fin connaisseur du dossier du Sahara marocain, Miguel Angel Rodriguez Mackay, a déclaré à la MAP que « le gouvernement péruvien est cohérent avec notre position historique en faveur du respect du droit international et a fini par se ranger à mon avis », rappelant qu’il avait choisi de démissionner de son poste de chef de la diplomatie lorsque l’ancien président Castillo avait décidé de renouer avec le polisario.

« Aujourd’hui s’ouvre un nouveau chapitre avec le Maroc », lance dans un souffle de soulagement Rodriguez Mackay, qui est resté intraitable en voyant que la position de son pays déraillait de la voie de la légalité internationale.

Le gouvernement actuel que conduit Dina Boluarte semble avoir mesuré les dégâts provoqués par son prédécesseur au prestige de la diplomatie péruvienne et a décidé ce vendredi de mettre les pendules à l’heure en ce qui concerne la question de l’intégrité territoriale du Royaume.

Il fait ainsi honneur aux excellentes relations qui ont toujours existé entre le Maroc et le Pérou depuis six décennies et qui ont connu un tournant décisif en 2004 avec la visite de SM le Roi Mohammed VI à Lima.

La diplomatie marocaine a bien saisi la pertinence de ce moment et s’est immédiatement félicitée de la décision péruvienne de suspendre les relations avec le polisario.

A juste titre, le ministère des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a qualifié de « sage » cette décision du Pérou qui « ouvre des perspectives nouvelles de coopération bilatérale”.

La même source n’a pas manqué de souligné que “cette décision vient conforter la dynamique positive que connaît le dossier de l’intégrité territoriale du Royaume sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’assiste”.

MAP