Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a mis en avant, mercredi à Fès, l’intérêt accordé au patrimoine culturel marocain, qui dépasse désormais les aspects de la prospection et de la restauration pour devenir une composante essentielle du processus de développement du Royaume et s’inscrire dans la dynamique de l’industrie culturelle et de l’économie patrimoniale. M. Bensaid, qui s’adressait à la séance d’ouverture de la 26ème session de la Conférence sur l’archéologie et le patrimoine culturel dans le monde arabe, organisée en collaboration avec l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les science (ALECSO) et le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, a souligné que l’intérêt accordé à la préservation du patrimoine civilisationnel se reflète dans toutes les lois et les politiques nationales, en premier lieu les discours de SM le Roi Mohammed VI qui placent la préservation du patrimoine culturel national en tête des stratégies de développement.
Dans un discours lu en son nom par la secrétaire générale du département de la Culture au ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Samira Lemlizi, le ministre a rappelé l’importance que les Sultans alaouites ont toujours porté au patrimoine civilisationnel, notant que les politiques publiques visant à inventorier, classer, restaurer et préserver le patrimoine culturel se sont multipliées et renforcées après l’indépendance du Royaume.
Il a mis en relief, dans ce contexte, le riche héritage patrimonial des pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, et qui exige la poursuite des efforts visant à préserver ce patrimoine culturel à travers des travaux de recherche et d’innovation, ajoutant que face aux menaces naturelles et humaines qui pèsent constamment sur le patrimoine culturel, “nous sommes appelés aujourd’hui, et plus que jamais, à mettre en place des plans à même de transmettre notre patrimoine aux générations futures dans son meilleur état”. M. Bensaid a également souligné la nécessité d’utiliser les possibilités offertes par les progrès scientifiques et technologiques pour identifier les diverses menaces qui pèsent sur cet héritage et mettre en œuvre des interventions de conservation et de protection plus sûres et plus efficaces, précisant que les tremblements de terre et les autres catastrophes naturelles ainsi que les conflits armés posent de grands défis devant la conservation du patrimoine archéologique et culturel arabe.
Il a en outre mis l’accent sur la grande importance de l’action arabe commune pour la valorisation du patrimoine archéologique arabe et la consolidation de sa contribution au développement des pays arabes.
Les travaux de cette conférence, qui s’est ouverte en présence du directeur général de l’ALECSO, Mohamed Ould Amar, s’articulent autour du thème: “Le patrimoine culturel dans les politiques nationales des pays arabes”.
Le Maroc va assurer désormais la présidence de la 26ème session de la Conférence sur l’archéologie et le patrimoine culturel dans le monde arabe, succédant à la République islamique de Mauritanie qui avait présidé la 25ème conférence. Les participants vont échanger les expériences et l’expertise des pays arabes en matière de préservation du patrimoine, ainsi que les moyens et compétences scientifiques et techniques utilisés pour protéger et préserver ce patrimoine culturel. Les débats porteront sur plusieurs axes relatifs aux expériences arabes en matière de protection des biens culturels, aux politiques nationales des pays arabes pour la gestion du patrimoine archéologique et aux plans, approches et législations y afférentes.
MAP