La 44e CMF de Yaoundé marquée par l’engagement renforcé des Etats et gouvernements membres en faveur d’une Francophonie au service des populations

La 44e CMF de Yaoundé marquée par l’engagement renforcé des Etats et gouvernements membres en faveur d’une Francophonie au service des populations

Les travaux de la 44-ème session ordinaire de la Conférence ministérielle de la Francophonie “CMF”, tenue à Yaoundé au Cameroun, sous le thème « Bonne gouvernance : gage de stabilité politique, économique et culturelle pour les citoyens francophones », avec la participation de quelque 70 délégations de 88 pays, dont le Maroc, ont pris fin dimanche.

Lors de cette réunion organisée du 4 au 5 novembre, les Etats et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la Francophonie “OIF” ont pris des mesures décisives pour renforcer la gouvernance, la démocratie et la prospérité dans l’espace francophone, indique-t-on auprès de l’organisation internationale.

“Face aux ruptures de la démocratie, la CMF a encouragé l’OIF à poursuivre ses actions basées sur la prévention, la réaction et la coopération, en tenant compte de la spécificité de chaque situation”, ajoute-t-on. “La CMF a notamment invité la Secrétaire générale à garder un contact permanent avec les autorités des pays concernés et à ajuster son action en coordination avec les autres organisations internationales, régionales et sous-régionales”, souligne l’OIF dans un communiqué publié sur son site officiel.

Le Maroc a pris part à cette Conférence par une délégation composée de Mme Nadia El Hnot, Directrice de la Coopération et de l’Action culturelle au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Mme Nhami Amal, cheffe de service des Organisations et des initiatives interculturelles relevant du MAE et de Mme Soad Souleimani, ministre plénipotentiaire à l’Ambassade du Maroc à Paris.

Les participants à la Conférence de Yaoundé “ont également pris connaissance du suivi des engagements pris à Djerba en 2022, ainsi que des résultats de la programmation de l’OIF pour la période 2019-2023. Autre point saillant, l’auditrice externe de l’OIF, Mme Florence Thys, Présidente de la Cour des comptes du Royaume de Belgique, a présenté le rapport d’audit de l’année 2022 et annoncé la certification sans réserve des comptes de l’OIF pour cette période”, ajoute la même source.

Concernant l’adoption du budget 2024, on note la révision à la hausse du barème des contributions statutaires, une première depuis 2007, et “un engagement renouvelé de plusieurs Etats et gouvernements membres, qui ont maintenu, augmenté ou versé pour la première fois des contributions volontaires au bénéfice de la programmation de l’OIF, dont, pour la première fois de manière substantielle et inédite, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Togo et le Rwanda”, poursuit l’OIF . “Un geste témoignant d’une implication grandissante des pays africains envers l’Organisation que la Secrétaire générale Louise Mushikiwabo, a tenu à saluer”, souligne-t-on de même source.

D’autre part, “la 44e CMF a adopté la programmation 2024-2027, la première programmation proposée par Louise Mushikiwabo, depuis sa prise de fonction”, et “qui met en avant le rôle de la langue française dans la culture, l’éducation, la démocratie, la gouvernance et le développement durable”. “Elle se traduit par vingt projets axés sur des résultats concrets pour répondre aux besoins des populations francophones”, rapporte le communiqué.

Dans la Résolution de Yaoundé, rendue publique au terme des travaux de cette 44è conférence, les participants appellent notamment “à poursuivre la réflexion approfondie et inclusive pour identifier les obstacles à la mise en œuvre des paramètres relatifs à la bonne gouvernance et dégager des pistes de solutions en privilégiant celles qui s’appliquent à tous, tout en respectant les spécificités endogènes”.

Ils réaffirment leur” indéfectible attachement aux principes et dispositions de la Convention des Nations unies contre la Corruption, dite de Mérida, et invitent les Etats et gouvernements à l’appliquer et à mettre en place des stratégies et plans d’actions de lutte contre la corruption”.

Les participants réaffirment, en outre, leur “détermination à accélérer la mise en œuvre de la Stratégie économique pour la Francophonie (2020-2025) et à renforcer l’espace économique francophone pour en faire un espace privilégié d’échanges, de prospérité et de croissance inclusive, partagée et durable” .

Tout en se félicitant “du succès des Missions économiques et commerciales et des ateliers thématiques de renforcement des capacités des entreprises francophones en vue de leur développement à l’international”, les participants invitent ” les acteurs économiques, particulièrement le secteur privé, à poursuivre leur mobilisation à travers notamment les Rencontres des entrepreneurs francophones afin de favoriser les maillages, développer de nouveaux partenariats, identifier des opportunités d’affaires”.

La 44eme Conférence ministérielle s’est achevée par la passation de la présidence de la CMF entre la Tunisie et la France qui accueillera le XIXe Sommet de la Francophonie les 4 et 5 octobre 2024 à Villers Cotterêts.

La conférence a été précédée vendredi par les travaux de la 124ème session du Conseil permanent de la francophonie “CPF”, qui ont été présidés par Mme Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de l’OIF.

La CMF, qui se réunit une fois par an, fait partie des trois instances consacrées par la charte de la Francophonie avec le sommet de la Francophonie et le Conseil permanent de la Francophonie.

Elle a pour rôle de débattre de sujets spécifiques, à l’instar de la participation des Etats francophones aux opérations de maintien de la paix, de la promotion de la diversité culturelle et linguistique.

MAP


Ajoutez votre commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Conditions de publication : Les commentaires ne doivent pas être à caractère diffamatoire ou dénigrant à l'égard de l'auteur, des personnes, des sacralités, des religions ou de Dieu. Ils ne doivent pas non plus comporter des insultes ou des propos incitant à la haine et à la discrimination.