La présidente de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), Latifa Akharbach, a appelé à un dialogue renforcé entre les régulateurs africains des médias et les plateformes numériques globales.
Mme Akharbach s’exprimait lors du Forum international organisé récemment à Yaoundé par le Conseil national de la communication du Cameroun sous le thème “La régulation des médias sociaux : quelle collaboration entre les régulateurs africains des médias et les plateformes numériques globales ?”.
Mme Akharbach, présidente en exercice du Réseau des instances africaines de régulation de la communication (RIARC), a souligné que “ce dialogue régulateurs-plateformes numériques a été initié, mené et institutionnalisé dans d’autres régions du monde et il n’y a aucune raison qu’il n’existe pas pour notre continent au bénéfice des citoyens africains qui ont le même droit que tous les citoyens du monde à un espace public numérique de confiance”.
Elle a rappelé qu’en transformant les usages, la technologie numérique a profondément changé l’impact des médias sur les individus et les sociétés ce qui a fait naître de nouveaux besoins de régulation et de responsabilisation de toutes les parties prenantes, y compris les autorités publiques et les citoyens-usagers des médias.
“Cet effort de responsabilisation doit cibler et impliquer de manière spécifique, les plateformes numériques globales, devenues les véritables autorités du marché de la production et de la circulation de l’information dans l’espace public virtuel global”, a-t-elle dit, relevant que la réalisation de l’intérêt général dans l’espace public médiatique ne peut être abandonnée à la seule loi de la compétition économique et au pouvoir de marché d’intérêts privés que sont les plateformes numériques globales”.
S’agissant de la consolidation du modèle africain de régulation des médias, elle a affirmé qu’il existait désormais en Afrique une demande sociale pour une régulation qui protège contre les risques sans contraindre la liberté.
Le forum international organisé par l’instance camerounaise de régulation des médias s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route du RIARC, plateforme continentale réunissant les régulateurs de 37 pays et dont la HACA assure la présidence jusqu’à fin 2024.
MAP