La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a présenté, jeudi à la Chambre des Conseillers, les principales dispositions du projet de Loi de Finances (PLF) pour l’année budgétaire 2024. Lors d’une réunion de la Commission des finances, de la planification et du développement économique, Mme Fettah a passé en revue les principales mesures contenues dans le PLF-2024, telles qu’approuvées par la Chambre des Représentants, notamment celles relatives à la réforme progressive de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur trois ans, à l’impôt sur les sociétés, à l’impôt sur le revenu, aux droits d’enregistrement et aux tarifs douaniers.
A cette occasion, la ministre a souligné que le PLF-2024 intervient en réponse aux orientations générales et aux priorités de l’État, qui se concrétisent par la mise en œuvre du programme de reconstruction et de réhabilitation des zones touchées par le séisme d’Al-Haouz, la consolidation des fondements de l’État social, la poursuite des réformes structurelles et le renforcement de la soutenabilité des finances publiques. Le PLF-2024 met en évidence la volonté de réduire progressivement le déficit budgétaire dans l’objectif de réduire la dette et de renforcer l’équilibre financier, a-t-elle dit, notant une augmentation prévisionnelle des recettes courantes de 8,5% par rapport à 2023, et des dépenses courantes de 5,3%.
La Chambre des Représentants avait approuvé à la majorité le PLF-2024, par 180 voix favorables, 53 oppositions, et une abstention. La plupart des députés ont qualifié le contenu du PLF-2024 de “réaliste et recevable conformément au contexte” lors des séances de discussion dudit projet, tandis que d’autres se sont interrogés sur “la méthodologie de son adoption et son degré de soutenabilité”.
Les députés ont mis en relief l’aspect novateur du PLF-2024 visant à concilier une gestion efficace des ressources nationales limitées avec les exigences du développement et la mise en œuvre des grandes orientations structurantes de l’État, saluant “l’engagement sérieux et responsable du gouvernement à préserver le pouvoir d’achat des citoyens” à travers diverses mesures et initiatives envisagées.
Parallèlement, d’autres députés ont exprimé des inquiétudes concernant la capacité du gouvernement à faire face aux pressions conjoncturelles, à mener efficacement les réformes et les projets de développement, avertissant sur “l’impact négatif des propositions relatives à la TVA, qui concernent de nombreux biens et services de grande consommation, sur le pouvoir d’achat des citoyens”.
MAP