L’Afrique est dotée d’autant de potentiels et de facteurs pour lutter contre le changement climatique tels les énergies renouvelables, les forêts et les mineries stratégiques, a affirmé, vendredi à Casablanca, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Réda Chami.
Intervenant dans le cadre du Casablanca climate leadership Forum (CCLF), M. Chami a souligné qu’en dépit des défis que pose le changement climatique à l’Afrique, qui n’émet que 4% des GES (gaz à effet de serre), le continent dispose de potentiels et de facteurs pour lutter contre le changement climatique comme les énergies renouvelables, dont le Maroc est leader, les forêts, avec notamment le bassin du Congo, deuxième poumon du monde après l’Amazonie, et les minerais stratégiques comme le Cobalt, le lithium, le manganèse qui constituent un atout important pour la transition énergétique.
A cet égard, M. Chami cité, à ce titre, des problématiques liées au changement climatique comme la hausse des températures, l’élévation du niveau de mer et les déplacements forcés à cause de ce phénomène, citant l’initiative de l’Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires d’Afrique (UCESA), présidée par le CESE, qui est destinée notamment à répondre à ces défis et à promouvoir l’action climatique.
L’UCESA, a-t-il ajouté, plaide pour une justice climatique effective pour l’Afrique, un modèle de développement durable et un mouvement vert en Afrique, notant qu’une étude menée par l’Union dans 16 pays d’Afrique fait ressortir que 60 pc des personnes sondées ressentent l’effet du changement climatique et plus de 60 pc sont prêts à agir ou ont commencé à agir pour préserver l’eau et prévenir la déforestation.
M. Chami a souligné l’importance de l’engagement de toutes les parties prenantes, universitaires, secteur privé, institutions gouvernementales et citoyens, pour lutter contre les effets du changement climatique, notant la nécessité d’intégrer cette problématique dans le cursus universitaire afin de former une nouvelle de génération de leaders sensibilisés sur ce fléau et bien outillés pour y faire face.
A cet égard, il a relevé que les écoles de commerce et des sciences du management jouent un rôle central pour affronter les défis du changement climatique, à travers une approche multifacette, précisant que ces institutions sont des catalyseurs pour favoriser la culture de responsabilité et de durabilité.
M. Chami a plaidé aussi pour la promotion de l’échange d’expertises, des bonnes pratiques et des idées innovantes, afin de renforcer la collaboration et la résolution collective des problèmes, mettant l’accent sur l’importance de mobiliser la population à travers des campagnes de sensibilisation, de faciliter des projets de recherche conjoints, d’encourager le partenariat entre le monde académique et industriel et de débloquer des fonds pour des projets internationaux conjoints sur le climat.
MAP