L’Instance chargée de la révision du Code de la famille a recueilli, mercredi à Rabat lors de séances d’audition distinctes, les propositions de l’Union constitutionnelle (UC), du Parti de la justice et du développement (PJD) et du Mouvement démocratique et social (MDS) au sujet de cette réforme.
Cette réunion s’inscrit dans le cadre des consultations et auditions menées par l’Instance avec les différents acteurs concernés, conformément à la Haute teneur de la Lettre Royale adressée au Chef du gouvernement pour la révision du Code de la famille.
Dans une déclaration à la presse à l’issue de cette réunion, le secrétaire général de l’UC, Mohamed Joudar, a indiqué que cette rencontre a été l’occasion de présenter la vision du parti sur le Code de la famille et proposer un ensemble d’amendements qui pourraient être apportés au Code.
M. Joudar a affirmé que ces propositions sont encadrées par le référentiel religieux et constitutionnel et en droite ligne avec la Vision Royale concernant la famille contenue dans les Discours royaux, ajoutant que l’approche adoptée par l’UC a pour objectif de préserver la cohésion et l’équilibre de la famille tout en veillant à l’intérêt suprême des enfants.
La famille constitue le pivot de la société, a-t-il souligné, formulant le souhait que le nouveau Code de la famille soit en phase avec les aspirations de tous les Marocains.
Dans une déclaration similaire, le président du Conseil national du PJD, Driss El Azami Idrissi, a relevé que cette rencontre a été l’occasion de présenter la conception du parti concernant la réforme du Code de la famille, qui est “un acquis pur tous les Marocains”, souli qu’il existe des dysfonctionnements et problématiques réelles qui concernent le mariage, le divorce, la pension alimentaire et la garde des enfants. S’agissant des fondements sur lesquels doivent reposer les amendements attendus, M. El Azami Idrissi a cité le référentiel islamique, les dispositions de la Constitution encadrant la famille en tant qu’institution fondée sur le mariage et noyau de la société, les Hautes orientations royales et les “convictions de la société”.
Les propositions du parti visent à faciliter le mariage et à réduire le divorce ainsi qu’à traiter les questions relatives à la pension alimentaire et la garde des enfants en corrélation avec les politiques publiques et l’action judiciaire, le but étant de résoudre les problématiques posées par le Code de la famille, a-t-il poursuivi.
Pour sa part, le secrétaire général du MDS, Abdessamad Archane, a fait savoir que le parti a présenté ses propositions concernant la réforme du Code de la famille, notant que depuis l’entrée en vigueur de ce texte il y a 20 ans, plusieurs changements sociétaux sont survenus, soulignant la nécessité de reconsidérer ses dispositions. Les propositions du parti s’appuient sur le référentiel religieux et le contenu des Discours royaux, a-t-il dit, ajoutant que ces propositions visent à préserver la famille marocaine et la cohésion de ses composantes.
Dans la Lettre Royale adressée au Chef du gouvernement, SM le Roi Mohammed VI a affirmé qu’il est nécessaire de réexaminer le Code de la famille, qui a eu l’immense avantage d’impulser une dynamique de changement vertueuse et d’instaurer une conception nouvelle de l’égalité et de l’équilibre familial, ouvrant ainsi la voie à une avancée sociale considérable, afin de corriger les dysfonctionnements et les lacunes que l’expérience de sa mise en œuvre judiciaire a révélés.
Le Souverain a souligné que les dispositions du Code de la famille “doivent également être mises en adéquation avec l’évolution de la société marocaine et les besoins du développement durable”, notant que “la nouvelle version s’harmonisera ainsi avec la progression de notre législation nationale”.
MAP