M. Chakib Alj: la mobilisation du secteur privé se concrétise par des action climatique

Publié il y a 12 mois

Pleinement conscient des défis liés au changement climatique pour les entreprises, le secteur privé au Maroc est concrètement mobilisé dans l’action climatique, a affirmé le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj.

“Au Maroc, la mobilisation du secteur privé en matière de changement climatique se matérialise par des actes et pas seulement par des mots”, a-t-il déclaré lors d’un Side-event de la COP28, organisé dimanche soir à Dubaï par la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement.

Consciente, très tôt, des défis associés au changement climatique pour les entreprises et ayant identifié les opportunités potentielles générées par ces contraintes, l’organisation patronale marocaine a dédié trois de ses 18 commissions à cette question depuis plus de 20 ans, a-t-il dit, notant que l’objectif est d’accélérer la dynamique d’action climatique en cours et d’offrir aux entreprises marocaines des outils utiles et efficaces pour réussir leur transition verte.

Il a rappelé que dès 2006, la CGEM a lancé son Label RSE qui reconnaît l’engagement social et environnemental des entreprises marocaines et promeut leur mobilisation en faveur du développement durable et solidaire.

M. Alj a cité également l’élaboration du Guide de décarbonation de la CGEM qui vise à soutenir les entreprises marocaines dans toutes les phases de leur processus de décarbonation en leur fournissant des informations précises, des mesures et de l’aide.

En outre, a-t-il poursuivi, la CGEM et la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement collaborent, depuis de nombreuses années, à des programmes et projets visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), notamment par le biais du renforcement des capacités et de la formation, citant à ce propos la Charte Qualit’Air qui est un engagement volontaire des entreprises à mesurer, réduire et compenser les émissions de GES.

Evoquant le potentiel inexploité énorme de l’Afrique dans le domaine des énergies renouvelables, en particulier solaire et éolienne, M. Alj a indiqué que l’Afrique peut produire et exporter de l’énergie propre à un coût très compétitif et couvrir l’ensemble des besoins en énergie de la planète, sans parler de l’hydrogène vert.

En outre, en réponse à la grave pénurie d’eau dans tout le continent, il a estimé qu’il existe un important potentiel de développement de partenariats public-privé florissants pour le dessalement et le traitement des eaux usées, notant que rien qu’au Maroc, les services publics de l’eau nécessiteront un investissement annuel estimé à 943 millions de dollars jusqu’en 2030 pour répondre aux besoins de la population.

Pour exploiter correctement ces opportunités, les entreprises ont besoin d’un soutien sous diverses formes, y compris une facilitation de l’accès au financement, une législation et des politiques appropriées, mais aussi une formation adéquate et des programmes de développement du capital humain, a estimé le président du Patronat marocain, notant que ces objectifs peuvent être atteints par le biais d’un partenariat solide entre les secteurs public et privé.

D’où l’intérêt, a-t-il poursuivi, de la nouvelle Charte d’investissement, lancée sous l’implusion de SM le Roi Mohammed VI, en vue d’atteindre l’objectif ambitieux de 52 milliards de dollars investis d’ici 2026, ce qui permettra la création de plus de 500.000 emplois.

Co-organisé en partenariat avec la CGEM et l’ONUDI, ce Side-event, placé sous le thème “Bilan du parcours de l’Afrique en matière d’action climatique : Réussites et opportunités”, a été marqué par la participation d’intervenants de premier plan, notamment la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et la Championne de haut niveau pour le climat de la COP28, Razan Al Mubarak.

La rencontre a également permis de présenter des solutions climatiques innovantes, significatives et impactantes menées par les autorités locales, le secteur privé et la société civile afin de construire des communautés plus résilientes pour le bien de l’Afrique et du monde.

MAP

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