La Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, présidée par SAR la Princesse Lalla Hasnaa, a présenté, dans le cadre des activités de la COP28 à Dubaï, son expérience d’accompagnement des entreprises et des organisations en matière de transition bas carbone.
Lors d’un Side-event organisé mardi soir au Pavillon du Maroc, la Fondation a partagé son expérience de décarbonation et celle de ses partenaires qui, à travers une approche inclusive et participative, ont réussi à développer un outil de référence national pour aider les organisations marocaines à calculer leur empreinte de gaz à effet de serre (GES).
La rencontre, tenue à l’occasion de la journée thématique sur l’énergie à la COP28, a été l’occasion de mettre en avant des actions concrètes de réduction des émissions de carbone à travers des témoignages d’entreprises engagées, présenter des projets de compensation carbone à l’échelle africaine qui sont éligibles au marché du carbone et souligner le rôle fondamental de la formation et du renforcement des capacités dans la réussite de cette transition bas carbone.
La Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement se positionne en tant que fédérateur et catalyseur de l’ensemble des efforts des différents acteurs au niveau national, que ce soit les départements ministériels, le secteur privé, les territoires et la société civile, pour accompagner l’économie marocaine vers la transition bas carbone, a affirmé Nasma Jrondi, experte Senior en décarbonation à la FM6E.
Mme Jrondi, qui a modéré les discussions, a présenté l’outil Bilan carbone, développé par la Fondation et ses partenaires, qui permet de calculer l’empreinte carbone des produits ou le bilan carbone des organisations, à travers 530 facteurs d’émission, tous calculés en 2022, dont 60 % sont adaptés au contexte national.
Cet outil, a-t-elle dit, permet aux entreprises exportatrices ou non de mesurer l’empreinte carbone de leurs produits, notamment en prévision de l’entrée en vigueur du Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières (MACF), envisagé par l’Union européenne.
Au cours de ce Side6event, qui a connu la participation d’un parterre d’intervenants, notamment le vice-président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Mehdi Tazi, ainsi que différents acteurs institutionnels et privés marocains et étrangers, les participants ont souligné leur conscience de l’importance de la décarbonation et passé en revue les différentes actions en matière de transition à bas carbone.
C’est notamment le cas d’Idrissa Diatta, coordinateur de la cellule de projets à la Société Nationale de Gestion des Déchets (Sonaged) du Sénégal, qui a partagé l’expérience de son institution en matière de réduction du méthane dans le cadre d’une gestion intégrée des déchets solides, et passé en revue les opportunités qu’offre le marché carbone dans cette perspective.
D’autres intervenants, représentant notamment l’ONCF, l’ANP et LafargeHolcim ont témoigné de leur expérience en matière de mesure de l’empreinte carbone de leurs produits ou le bilan carbone de leurs organisation à travers l’outil de calcul du bilan carbone développé par la Fondation et ses partenaires, mais aussi en matière de réduction des émissions.
Les débats ont également évoqué les moyens de compenser les émissions irréductibles, à travers le programme de compensation volontaire carbone, lancé par la Fondation en 2009 pour plusieurs projets ayant trait notamment à la gestion des déchets, la transition énergétique, les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, la mobilité durable et la plantation au niveau de la palmeraie de Marrakech.
A rappeler que la Stratégie Nationale de Développement à Faibles Emissions publiée en 2021, s’inscrit dans le cadre de la politique climatique ambitieuse impulsée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Cette même année, à l’initiative de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, le ministère de l’Industrie et du Commerce, la CGEM, l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) et l’Institut marocain de normalisation (IMANOR) ont signé une convention-cadre pour accompagner les acteurs économiques marocains dans cette transition bas-carbone, notamment via l’outil Bilan carbone.
L’objectif de la Fondation et ses partenaires est que cet outil, également disponible en version numérique, devienne l’outil national de référence, reconnu internationalement.
MAP