COP28: La ministre congolaise de l’environnement salue les avancées du Maroc en matières de durabilité et de résilience climatique

Publié il y a 11 mois

“Le Royaume du Maroc est le bon exemple à suivre en matières de durabilité et de résilience climatique, surtout en Afrique”, a affirmé la ministre de l’Environnement de la République du Congo, Arlette Soudan-Nonault, coordonnatrice technique de la Commission Climat du Bassin du Congo.

Le Maroc a réalisé des avancées considérables inspirantes pour pour le continent dans le domaine d’adaptation et d’atténuation, a affirmé la ministre qui s’exprimait lors d’un Side-event tenu mardi soir par le Centre 4C-Maroc au Pavillon de la Commission Climat du Bassin du Congo à Dubaï, sous le thème “Bonnes pratiques de décarbonation africaines : pour un continent résilient face aux barrières non tarifaires carbone”, dans le cadre des activités de la COP28.

La ministre congolaise s’est félicité, en ce sens, du partenariat très étroit avec le Maroc et la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, présidée par SAR le Princesse Lalla Hasnaa, également Ambassadeur de bonne volonté de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo.

Elle a également souligné que SM le Roi Mohammed VI est au centre même des trois Commissions climatiques issues du Sommet organisé en marge de la COP22 à l’initiative du Souverain, en 2016 à Marrakech, lesquelles Commissions “portent aujourd’hui de façon assez concertée les questions du changement climatique dans le continent”.

Axant son intervention sur la décarbonation, Mme Soudan-Nonault a mis l’accent sur la responsabilité sociétale des entreprises et l’importance de la prise en compte de la notion de la durabilité pour construire des villes résilientes, notant qu’il s’agit là d’une “niche financière à ne pas négliger”.

“Pour soutenir la résilience des villes, nous avons la Contribution déterminée au niveau national (CDN) des Etats, qui prend en compte tout ce processus qui mène à la décarbonisation”, relevant que l’Afrique, même si elle ne contribue de façon globale qu’à moins de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, reste un continent responsable, à la conscience écologique vis-à-vis de la planète”.

La responsable congolaise a mis l’accent sur la nécessité du transfert technologique, de connaissances et de compétences, et surtout de ressources pour une réelle durabilité dans l’industrie, soulignant l’importance pour les pays africains de se doter de Plans stratégiques d’adaptation.

A cet égard, elle a fait savoir le Fonds Vert pour le Climat offre une subvention de 3 millions de dollars pour justement favoriser la décarbonation industrielle et la durabilité et la résilience des villes.

Elle a également appelé industriels et les contributeurs financiers à accompagner ce processus dans le cadre de leur charte RSE, relevant l’impératif de conjuguer l’atténuation et l’adaptation, qui sont intrinsèquement liées, pour réussir le chantier majeur de la durabilité et de la décarbonisation des industries africaines.

Pour sa part, la Directrice générale du Centre 4C-Maroc, Rajae Chafil, a rappelé qu’en 2021, le Maroc, à l’instar d’autres pays africains, a revu à la hausse sa CDN, en portant de 42% à 45,5% son objectif de réduction des émissions carbone à l’horizon 2030.

L’ambition portée par le continent africain témoigne de sa volonté d’honorer ses engagements à l’international, mais aussi d’assurer une croissance soutenable, résiliente aux risques croissants induits par le changement climatique, a-t-elle dit.

“Dans un contexte d’urgence climatique et de mise en place de taxes carbone aux frontières de pays importateurs, le continent africain serait potentiellement amené à s’engager dans une stratégie de décarbonation pour atteindre ses ambitions d’atténuation telles que fixées par les CDN, mais aussi pour s’adapter aux évolutions commerciales, économiques et réglementaires aux échelles nationale et internationale”, a noté Mme Chafil.

Face au défi que représente la décarbonation, a-t-elle poursuivi, les secteurs exportateurs africains, véritables moteurs de croissance économique et de développement humain, ont l’obligation de décarboner leurs processus de production d’une manière efficace et efficiente.

Dans la même veine, Mme Amal Nadim, du PNUD-Maroc, a passé en revue le projet phare “Marrakech ville durable”, notant que ce projet innovant et inspirant pour toute l’Afrique, est un réel exemple des villes durables.

Ce projet à caractère multisectoriel et multidimensionnel, a-t-elle indiqué, est l’un des neuf projets sélectionnés par le Fond Environnement Mondial, parmi des centaines de candidatures internationales, pour bénéficier d’un financement de 10 millions de dollars, étalé sur cinq années et mené en collaboration avec les intervenants locaux.

Ce Side-event avait pour objectif d’explorer comment les stratégies et les pratiques de décarbonation peuvent produire des “co-bénéfices” importants pour soutenir une transition énergétique juste, rapide et durable du continent africain, d’optimiser le partage des bonnes pratiques, de créer une réelle dynamique continentale au sujet de la durabilité et de la résilience climatique et d’initier des perspectives de partenariats dans le cadre de la coopération Sud-Sud.

A cette occasion, d’autres intervenants ont fait des présentations sur “Le panorama des pratiques de décarbonation des secteurs économiques en Afrique”, “Les défis et opportunités de la décarbonation en Afrique”, “Comment appuyer le secteur privé africain dans ses efforts de décarbonation ?”.

MAP