“La Stratégie de la Nasa dans la quête des étoiles et les opportunités célestes pour la jeunesse africaine” est le thème d’une conférence animée lundi, à la Faculté des Sciences Semlalia de Marrakech, par l’astrophysicien malien et ancien chef de mission de la NASA pour Mars, Cheick Modibo Diarra.
M. Diarra, qui était l’invité de la première conférence de l’édition 2023-2024 des “Tribunes de Marrakech”, organisées par l’Université Cadi Ayyad (UCA), a mis en lumière, lors de cette conférence, la stratégie adoptée par la NASA dans le cadre de l’exploration des possibilités de vie sur les planètes, “et qui sont avant tout liées à la présence de carbone et d’eau, notamment au sein du système solaire”.
M. Diarra, ancien premier ministre du Mali et président de Microsoft Afrique, a aussi évoqué les étapes franchies par les scientifiques pour réussir les opérations d’exploration spatiale avec une extrême précision, relevant que ces missions ont permis d’obtenir un ensemble de résultats scientifiques, contribué au développement des technologies utilisées et ouvert de nouveaux horizons, notamment dans l’étude de la possibilité de ramener certaines pierres de la planète Mars à la Terre et les moyens susceptibles d’envoyer des scientifiques sur cette planète, dont les recherches réalisées ont démontré l’existence de composants de la vie sous son sol.
En dépit de leur énorme coût financier, ces recherches ont été très rentables pour la NASA, et ont eu un impact positif important sur son budget et sur l’économie américaine, a-t-il expliqué.
“Sur la base de l’expérience que j’ai acquise au cours de mon travail au sein de la NASA, où j’ai joué divers rôles dans les programmes de cette agence spatiale américaine, j’aspire à travers l’une des institutions que j’ai créée, à transmettre mon expérience aux jeunes africains en les motivant, à travers un ensemble de programmes ciblés, à s’intéresser davantage aux sciences physiques à dimension spatiale, et leur permettre de bénéficier de bourses d’excellence pour poursuivre leurs études universitaires dans les pays développés”, a-t-il ajouté.
Dans une déclaration à la MAP, le président de l’UCA, Belaid Bougadir, a indiqué que “les Tribunes de Marrakech” ont acquis une notoriété internationale d’autant plus qu’elles réunissent des personnalités éminentes des domaines politique, scientifique et culturel, relevant que ce cycle de conférences a contribué au rayonnement intellectuelle et culturelle de Marrakech, établissant ainsi la ville comme un lieu privilégié pour la réflexion, le débat d’idées, le dialogue interculturel et la promotion de la diversité du monde contemporain.
Et de noter que l’UCA porte une attention particulière à l’exploration des mystères de l’astrophysique et de l’astronomie, traduite par la mise en place de programmes de formation en physique des Hautes énergies, en astronomie et en physique computationnelle, relevant que l’Observatoire astronomique d’Oukaimeden de l’UCA est devenu “un véritable terreau fertile, pour des découvertes scientifiques d’importance majeure, qui viennent ajouter une touche d’émerveillement à la compréhension du cosmos”.
Tout en rappelant que cette première conférence des “Tribunes de Marrakech” au titre de 2023-2024 est le fruit d’une collaboration prometteuse entre l’UCA et l’Aerospace Moroccan Cluster (AMC), M. Bougadir a indiqué que cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération Sud-Sud, à travers l’échange d’expériences avec les pays africains frères dans le domaine scientifique, et la promotion de la mobilité d’étudiants et des enseignants universitaires.
Cette conférence a été marquée par la présence du représentant de l’Université Amadou Mahtar Mbow (Sénégal), du Premier Conseiller à l’Ambassade du Sénégal au Maroc, du Directeur Général de l’AMC, des doyens des facultés relevant de l’UCA, d’une pléiade d’enseignants universitaires et chercheurs ainsi que des étudiants et des personnes intéressées par l’astrophysique.
MAP