FNUAP: Une meilleure connaissance de la population peut faire émerger de nouvelles solutions pour renforcer la résilience démographique

Publié il y a 12 mois

Une meilleure connaissance de la population peut faire émerger de nouvelles solutions pour renforcer la résilience démographique et contribuer à bâtir un avenir plus équitable et plus prospère, souligne le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) dans son rapport annuel sur l’état de la population mondiale pour 2023. Dans ce rapport dont les conclusions ont été dévoilées mardi à Rabat, le FNUAP relève que la promotion de l’égalité des genres contribuerait à résoudre bon nombre de problèmes et défis auxquels le monde est ou risque d’être confronté, liés entre autres au changement climatique, aux pandémies et conflits et à l’incertitude économique.

Dans les pays vieillissants et à faible fécondité, une plus grande parité entre les genres sur le marché du travail serait le moyen le plus efficace d’améliorer la productivité et la croissance du revenu, tandis que dans les pays à fécondité élevée, il est établi que l’autonomisation par l’éducation et la planification familiale engendre des retombées substantielles sur le plan de la croissance économique et du développement du capital humain, soutient l’agence onusienne. Tout en pointant la logique alarmiste qui comporte de véritable risques notamment l’anxiété démographique qui distrait des problèmes graves, le rapport prône un monde où chaque individu est libre de choisir son avenir reproductif et où les pays renforcent leur résilience démographique en s’adaptant aux évolutions de la population plutôt qu’en tentant de les contrôler.

Il recommande également de scruter les sociétés de façon à répondre aux besoins des populations face aux changements inévitables qu’elles continueront de connaître et de favoriser l’inclusion et la participation des jeunes et des femmes, mettant en place une feuille de route fondée sur une approche optimiste et basée sur des indicateurs clés relatifs notamment au nombre d’habitants, au taux de fécondité, à la pyramide des âges, aux tendances migratoires, à la mortalité et à l’âge de la mère à la naissance du premier enfant.

Il propose aussi comme solution l’encouragement des migrations internationales qui demeure un phénomène relativement rare (3,6 % de la population mondiale) avec son lot des bénéfices pour le migrant, sa famille, son pays d’accueil et son pays d’origine.

D’après le rapport, la population mondiale a plus que doublé en à peine 50 ans et franchi la barre des 8 milliards d’individus en novembre 2022. Entre 2022 et 2050, la population devrait diminuer d’au moins 1% dans 61 pays dont la moitié pourrait connaître une réduction d’au moins 10%, et plus de la moitié de l’augmentation prévue de la population mondiale d’ici 2050 sera concentrée dans huit pays: la République démocratique du Congo, l’Egypte, l’Ethiopie, l’Inde, le Nigéria, les Philippines et la Tanzanie.

MAP