L’Union africaine (UA) a exprimé sa profonde préoccupation quant à la prévalence continue des conflits violents dans leurs différentes manifestations sur le continent africain, qui portent atteinte aux droits fondamentaux et au bien-être des enfants.
L’UA a également réaffirmé l’engagement de l’Afrique à continuer de prendre des mesures appropriées pour promouvoir et protéger les droits et le bien-être de l’enfant africain, indique le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union dans les conclusions publiées vendredi et ayant sanctionné la Séance publique ministérielle et de haut niveau sur la promotion et la protection des droits et du bien-être des enfants dans les situations de conflit en Afrique, qui s’est tenue du 4 au 5 décembre 2023 à Banjul (République de Gambie).
Cette réunion a convenu que la responsabilité première de la protection des enfants et de la mise en œuvre des cadres nationaux, régionaux et continentaux incombe aux États qui doivent redoubler d’efforts et privilégier les programmes locaux qui promeuvent les droits et la protection des enfants et instaurent une culture de la protection de l’enfance tant en temps de paix que dans les situations de conflit.
Elle a également souligné la nécessité de prendre des engagements fermes pour aider à mettre en place des mesures globales en faveur de la protection des enfants dans les situations de conflit et à prévenir les graves violations des droits et du bien-être des enfants – meurtre et mutilation gratuits d’enfants, recrutement ou utilisation d’enfants dans les forces armées ou les groupes armés, attaques contre des écoles ou des hôpitaux, viols ou autres violences sexuelles graves, enlèvements et refus de l’accès à l’aide humanitaire.
La protection de l’enfance devrait être axée sur l’égalité entre les hommes et les femmes et intégrée dans tous les mécanismes et processus de gouvernance, de paix et de sécurité, y compris l’alerte précoce, la prévention, la gestion et le règlement des conflits, les opérations de soutien à la paix, ainsi que la reconstruction et le développement post-conflit, souligne-t-on.
Cette réunion publique a en outre a appelé les pays africains à redoubler d’efforts pour assurer des programmes en matière de santé mentale et de soutien psychosocial global pour les enfants touchés par les conflits, y compris la réadaptation et la réinsertion dans le cadre de programmes de développement cognitif adaptés au contexte et à l’âge de l’enfant.
La protection de l’enfance devrait être intégrée dans les processus de maintien et de consolidation de la paix et les enfants, y compris ceux qui sont en situation de handicap, lit-on notamment dans les conclusions de cette séance publique du CPS de l’UA.
MAP