Maroc/BAD : Une coopération exemplaire avec un financement de près de 800 M€ en 2023
L’année 2023 a vu le lancement d’une série de projets et programmes clés totalisant près de 800 millions d’euros, ce qui témoigne de la relation excellente entre le Royaume et la Banque africaine de développement (BAD), a affirmé le représentant résident de la Banque au Maroc, Achraf Tarsim.
“Par son histoire, son excellence et sa vitalité, cette coopération exemplaire s’est traduite par près de 190 opérations dans divers secteurs stratégiques”, s’est félicité M. Tarsim dans une interview accordée à la MAP, notant que le Maroc est le premier partenaire de la BAD avec un important portefeuille d’opérations, avoisinant les 4 milliards de dollars américain.
“Le Royaume est source d’inspiration apportant la preuve qu’avec de l’ambition, de la volonté et des ressources, l’émergence peut devenir une réalité”, a dit M.Tarsim.
Selon le responsable, le Maroc a su renforcer son attractivité, confirmer son émergence et consolider sa résilience grâce au cap, à la vision et à l’action définis par Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, renouvelant, à cette occasion, l’engagement de la BAD à accompagner cet élan de progrès.
Revenant sur le bilan de la coopération entre le Maroc et la BAD en 2023, M.Tarsim a rappelé que lundi dernier, la Banque a approuvé 246 millions d’euros pour construire l’autoroute Guercif-Nador. Un projet qui s’inscrit dans la dynamique de développement des infrastructures de transport pour renforcer davantage la compétitivité logistique du Royaume et son attractivité.
“En 2023, nous avons soutenu l’objectif stratégique de consolidation de l’Etat social impulsé par Sa Majesté Le Roi Mohammed VI. Axe majeur de chantier, la protection sociale que nous avons appuyé avec près de 270 millions d’euros apportés pour financer deux opérations importantes qui s’imbriquent, à savoir l’élargissement de la couverture sociale et le développement de nouvelles infrastructures de santé”, a soutenu M.Tarsim.
Et de rappeler qu’avec l’Office chérifien des phosphates (OCP), la BAD a mobilisé 180 millions de dollars américains pour construire trois usines modulaires de dessalement d’eau de mer d’une capacité annuelle totale de 110 millions de mètres cube, entièrement alimentées par des énergies renouvelables.
Dans le secteur de l’eau, la Banque a déployé une assistance technique pour financer des études de conception des barrages et d’interconnexion entre les bassins hydrauliques pour faciliter le transfert d’eau des bassins excédentaires vers ceux qui sont déficitaires.
“Deux mois seulement après le tremblement de terre qui a touché plusieurs provinces du Royaume, la Banque a organisé l’Africa Investment Forum (AIF) à Marrakech, où elle a renouvelé son appui à plusieurs projets phares du Royaume, notamment ceux portés par le Fonds Mohammed VI, la construction du gazoduc Maroc-Nigéria, le projet d’expansion de la flotte Royal Air Maroc ou encore le projet stratégique de Nador West Med”, a indiqué le responsable.
Sur un autre plan connexe, celui du commerce africain, la BAD a approuvé des accords de partage de risques avec des banques commerciales de la place qui financent des opérations d’import-export pour le compte d’opérateurs économiques marocains.
“Dans ce cadre, nous avons approuvé deux accords de participation aux risques. L’un de 100 millions d’euros avec Attijariwafa Bank et le second de 70 millions d’euros avec la Banque centrale populaire. Leur objectif commun est d’aider les petites et moyennes entreprises marocaines, opérant dans plusieurs pays africains, à avoir accès aux instruments de financement afin d’accélérer le développement du commerce extérieur régional et international et de contribuer à matérialiser la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAF)”, a-t-il expliqué.
En partenariat avec le ministère de l’Économie et des Finances du Maroc, la BAD a dévoilé les résultats d’une étude conjointe intitulée “Profil entrepreneurial du Maroc”. Première sur le continent, cette étude identifie les caractéristiques sociodémographiques et les capacités intrinsèques des entrepreneurs et détermine les principales contraintes et besoins en termes d’appui à la création et au développement de leurs entreprises.
L’étude a démontré que le Royaume dispose d’un potentiel entrepreneurial conséquent à son niveau de développement. De même, elle confirme que l’entrepreneuriat et le développement des très petites, petites et moyennes entreprises constituent une importante source d’emplois à court et moyen terme pour le pays. Si seulement 5% des entrepreneurs établis et potentiels arrivaient à développer leur entreprise, cela pourrait générer, en moyenne, 100 000 emplois par an au niveau national.
“Ces initiatives, ces projets et ces études ne sont que le reflet de la relation historique et forte que nous entretenons depuis plus d’un demi-siècle avec le Maroc”, conclut le responsable.
MAP
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