Les perspectives économiques de l’Afrique du Sud en 2024 s’annoncent difficiles en raison des défis structurels internes et de la conjoncture internationale défavorable persistante, a indiqué samedi Raymond Parsons, conseiller spécial auprès de la fédération des entreprises “Business Unity South Africa”.
“L’économie sud-africaine sera façonnée par les tendances économiques mondiales, les évolutions géopolitiques, les défis infrastructurels nationaux, ainsi que la capacité du gouvernement à mettre en œuvre les réformes nécessaires”, a déclaré M. Parsons dans une tribune.
Il a ajouté que les performances économiques du pays dépendront des tendances des exportations, des dépenses de consommation et des investissements, notant que l’organisation des élections générales devrait constituer un facteur déterminant en la matière.
De même, l’économiste a souligné que le pays se dirige vers 2024 dans un contexte marqué par des contraintes majeures, liés notamment à l’intensification des coupures de courant imposées par la compagnie publique d’électricité “Eskom” en raison du vieillissement de ses centrales thermiques.
Il a rappelé également que les goulots d’étranglement dans les ports et les réseaux ferroviaires de transport de fret, causés par la détérioration de la situation au sein de la compagnie publique de logistique “Transnet”, ont engendré des pertes considérables à l’économie nationale.
“Cette situation a eu de graves conséquences sur le commerce extérieur et la compétitivité mondiale de l’Afrique du Sud, affectant la croissance du PIB au troisième trimestre 2023 qui s’est contracté de 0,2 %”, a-t-il déploré.
Soulignant que les forces négatives affectant l’économie sud-africaine comprennent également une forte contraction des finances des ménages en raison de l’inflation, il a estimé que dans ce contexte morose, les prévisions de croissance du PIB en 2023 d’environ 0,8 % doivent être révisées à la baisse.
MAP