La cérémonie de remise des prix de la première édition de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, la science et la culture (ICESCO), récompensant les projets de transformation des déchets biologiques en barres alimentaires, s’est tenue jeudi à Rabat.
L’objectif de cette initiative, qui a rassemblé nombre de chercheurs et d’experts du monde islamique, est de soutenir les entrepreneurs et les start-ups dans le développement de technologies innovantes visant à extraire les protéines, les graisses et les glucides des aliments gaspillés.
Ce prix vise également à susciter l’intérêt des jeunes et des femmes des pays du monde islamique pour concevoir des solutions innovantes exploitant au mieux les aliments gaspillés, contribuant ainsi à assurer la sécurité alimentaire. En sus, il a pour but de soutenir les spécialistes dans le développement de technologies novatrices dans le domaine de la sécurité alimentaire et d’encourager les entrepreneurs de l’économie verte.
Ainsi, trois projets sélectionnés par un jury composé d’experts internationaux ont été récompensés. Le premier prix a été attribué à Amira Mohammed Abdelfattah et au professeur Ahmed Rayan d’Égypte pour leur projet intitulé “Bio-waste and food byproducts”.
La deuxième place a été décernée à Chuo Nang Ling de Malaisie pour son projet “Borneo food bar”, tandis que la troisième place a été occupée par le projet de Masmunira Rambli de l’Université de Brunei, intitulé “Protein Bar Made from Biowaste materials”.
S’exprimant à cette occasion, le directeur général de l’ICESCO, Salem Ben Mohammed El Malek, a souligné que “dans un monde confronté aux défis simultanés de la sécurité alimentaire et de la gestion des déchets, les lauréats du prix pour la transformation des déchets biologiques en barres alimentaires se positionnent comme des pionniers, ouvrant la voie vers un avenir plus durable et nourrissant”.
“L’ingéniosité et la compassion reflétées dans leur travail résument l’essence de leur engagement collectif à résoudre l’un des problèmes les plus importants de notre époque, à savoir l’insécurité alimentaire”, a relevé M. El Malek, indiquant que l’Objectif de Développement Durable (ODD) n°2, visant à mettre fin à la faim, n’est pas simplement une aspiration, mais un impératif moral appelant à combler le fossé entre l’abondance et la pénurie, les déchets et la nutrition.
En transformant les déchets biologiques en une source viable de nutrition, ces innovateurs ont non seulement fourni de la nourriture à ceux qui en ont besoin, mais se sont attaqués aux origines d’un problème universel : la quantité alarmante de nourriture gaspillée pendant que des populations souffrent de la famine, a-t-il fait savoir.
En outre, au-delà de l’impact immédiat sur la faim et la réduction des déchets, ces efforts créent des ondes de choc à travers les communautés et les nations, inspirant d’autres à repenser, innover et contribuer à l’effort mondial pour atteindre les ODD.
Selon l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), chaque année, un tiers des denrées alimentaires produites dans le monde sont perdues ou gaspillées. Cela signifie qu’à l’échelle mondiale, environ 14% des aliments produits sont perdus entre la récolte et la vente au détail. Des quantités importantes sont également gaspillées dans le commerce de détail et au niveau de la consommation.
MAP