Après s’être miraculeusement qualifiée en huitièmes de finale à la faveur de la victoire du Maroc lors de la dernière journée de la phase de poules, la Côte d’Ivoire s’est ressaisie et a fait feu de tout bois en Coupe d’Afrique des Nations (CAN), organisée à domicile (13 janvier-11 février).
Avec un mental d’acier et une grinta digne des grandes équipes, la Côte d’Ivoire a surpris tous les observateurs lors de cette CAN pleine d’émotions et de surprises, après la sortie prématurée de grands ténors du football africain, à l’image du Ghana, du Sénégal, de l’Égypte et du Maroc, et la prouesse d’autres néophytes, à l’instar de la Mauritanie, la Guinée Equatoriale ou encore le Cap Vert.
Prétendre que la Côte d’Ivoire pouvait se hisser en finale après son début laborieux en phase de groupes, avec une victoire face à la Guinée Bissau (2-0) et deux défaites devant le Nigeria (0-1) et la Guinée Equatoriale (0-4), relevait du miracle.
D’ailleurs, la débâcle des coéquipiers de Sebastien Haller lors de la 3è journée avait, certes, précipité le départ du sélectionneur Jean-Louis Gasset, mais a eu pour effet de créer une véritable révolution dans le camp des Eléphants. Qualifiés en huitièmes parmi les quatre meilleures sélections qui ont occupé la troisième place, les Ivoiriens ont retrouvé la solide équipe du Sénégal, tenante du titre, et qui s’est qualifiée tranquillement avec à la clé trois victoires en autant de rencontres.
Néanmoins, la Côte d’Ivoire va montrer un tout autre visage lors des matches à élimination directe et arrivera à sortir de grosses cylindrées du football africain. Après avoir éliminé les Lions de la Teranga au terme de la séance des tirs au but, la Côte d’Ivoire va réussir un nouveau gros coup en battant, en quart, le Mali, qui avait pourtant ouvert la marque. En dépit de leur infériorité numérique dès la 43è minute, les Ivoiriens ont réussi à recoller au score à la 90è minute, puis à marquer le but de la victoire lors des prolongations (120+2è). Grâce à l’engouement populaire et l’appétit grandissante des Ivoiriens, le pays hôte ne pouvait pas s’arrêter en si bon chemin.
En effet, la demi-finale face à la redoutable équipe de la RD Congo, qui figurait au 1er tour dans le même groupe que les Lions de l’Atlas, a été une véritable épopée pour le football ivoirien qui a réussi à reprendre du poil de la bête et à signer une performance héroïque. Devant pas moins de 51.000 spectateurs dans le stade olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé, au nord d’Abidjan, les Ivoiriens ont fait montre d’une volonté de fer afin de poursuivre leur rêve jusqu’au bout et de se hisser en finale.
« On vaut rien, on avance mais on est qualifié”, est devenue la chanson préférée du public ivoirien qui voit son équipe nationale surmonter les différents obstacles et se qualifier miraculeusement aux tours suivants. A vrai dire, la rage de vaincre des Eléphants et leur envie de s’emparer du titre est la principale motivation qui leur a permis de réaliser ces exploits.
Dimanche prochain (21h00), sur la pelouse du même stade, la Côte d’Ivoire tentera de décrocher un troisième titre après ceux glanés en 1992 et en 2015. Le Nigeria, qui a battu l’Afrique du Sud dans l’autre demie, cherchera de son côté à remporter un quatrième trophée après ceux décrochés en 1980, 1994 et 2013. Sud-africains et Congolais vont, eux, devoir se consoler lors de la petite finale, programmée la veille au stade Houphouët Boigny d’Abidjan.
MAP