La plateforme digitale “E-Bourse”, lancée mercredi à la Bourse de Casablanca, marque un jalon important dans la promotion de l’éducation financière et de la culture boursière, en particulier, auprès des jeunes, a affirmé le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Abdellatif Miraoui.
Dans une allocution lue en son nom par Mohamed Larbi Kerkeb, président de l’Université Ibn Tofaïl, M. Miraoui a indiqué qu’il s’agit d’une initiative qui viendrait renforcer celles menées par d’autres acteurs nationaux opérant dans le domaine financier et qui constituent, ensemble, une force d’impulsion pour la promotion du rôle du secteur financier en tant que moteur de la croissance économique du Royaume.
Il a également relevé que la constitution d’un vivier de compétences dans le domaine financier, pour un pays émergent à fort potentiel comme le Maroc, n’a nul besoin d’être démontrée, surtout que le Royaume ambitionne de s’ériger en pôle financier continental, consacrant son rôle d’acteur au service du développement de l’Afrique, conformément à la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI.
D’après le ministre, “E-Bourse” permettra aux jeunes non seulement de mieux comprendre et de maîtriser les stratégies de trading dans des conditions réelles du marché boursier national, mais aussi de les préparer à un avenir professionnel prometteur dans les métiers de la finance, en général, et ceux de la Bourse, en particulier.
Ladite plateforme, a-t-il poursuivi, devra également constituer un levier essentiel à même de favoriser une prise de décision davantage éclairée au profit des utilisateurs avertis, grâce à des analyses fiables, s’appuyant sur la technologie de l’intelligence artificielle.
Parallèlement, M. Miraoui est revenu sur le nouveau modèle pédagogique porté par le Pacte ESRI-2030 qui place la capacitation des étudiants au rang de ses finalités premières.
De son côté, la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, Ghita Mezzour, a indiqué que “E-Bourse” se veut un espace dédié à l’éducation financière et à la simulation de l’activité de la Bourse au profit des étudiants et du grand public et constitue une initiative fort louable offrant une réelle opportunité d’apprentissage, d’analyse et de compréhension du trading et des principaux fondements économiques qui régissent l’entreprise marocaine.
La ministre a aussi salué les actions citoyennes menées par la Bourse pour promouvoir la culture boursière, notamment l’implémentation des salles de marchés au sein des universités, offrant aux étudiants des espaces pratiques et immersifs à même de les outiller pour développer leurs compétences, être au diapason des évolutions technologiques et mieux intégrer un monde professionnel en perpétuel changement.
Cette initiative est novatrice en alliant la force du digital comme vecteur de dissémination, à grande échelle, de la culture financière et boursière et l’intelligence artificielle au service de l’éducation et ce, dans un domaine aussi passionnant qu’enrichissant, qui est le marché boursier, a-t-elle fait valoir, précisant que l’objectif est de faire de l’éducation financière un levier déterminant pour le développement du marché des capitaux et de la bourse en particulier.
Mme Mezzour a, par ailleurs, rappelé les grandes réformes du marché des capitaux, entreprises par les pouvoirs publics au cours des dernières années, en partenariat avec les régulateurs et les acteurs du marché.
Le positionnement de la Bourse des valeurs et du marché des capitaux en général sur la voie de l’émergence et la consolidation de sa dimension régionale à travers Casablanca Finance City sont le fruit d’un processus de réformes ambitieux visant le développement d’un secteur financier efficient, inclusif et résilient, a-t-elle noté, expliquant que ces réformes ont porté principalement sur trois piliers (la consolidation de la stabilité financière, l’approfondissement du marché des capitaux et le renforcement de l’inclusion financière).
En pleine transition numérique, l’éducation financière devrait faire du digital un important vecteur que ce soit en matière de conception des offres de formation qu’en matière de support des actions de sensibilisation, a souligné Mme Mezzour.
Et d’ajouter : “Les opportunités que nous offre la révolution digitale sont considérables : réduction des coûts, simplification des procédures, transparence, agilité économique, émergence de nouvelles activités, renforcement de l’inclusion financière et émergence de nouvelles opportunités d’épargne et d’investissement. Plus spécifiquement, la digitalisation des services financiers présente un grand potentiel qu’il importe de saisir pour améliorer les services financiers classiques et surtout développer des solutions alternatives d’épargne et de financement”.
Pour la ministre, la plateforme “E-Bourse”, tenant compte de la transition numérique et du développement de la pénétration de l’internet et de la connectivité, constitue un modèle qui ouvre la voie à de nouvelles perspectives en matière de promotion de l’éducation et de la culture financière à l’adresse d’une population jeune et à l’affût du digital et qui s’impose, désormais, comme l’outil le plus approprié pour atteindre des publics plus étendus à un moindre coût, permettant ainsi une mise à l’échelle des programmes d’éducation financière.
MAP