L’Ambassade du Royaume du Maroc en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg a organisé, vendredi soir à Bruxelles, un iftar placé sous le signe de la commémoration du 60e anniversaire de la signature de l’accord bilatéral de main d’œuvre entre le Maroc et la Belgique.
La rencontre, tenue en partenariat avec l’association belge “Les Amis du Maroc”, a connu la participation notamment du ministre-président de la région de Bruxelles-Capitale, Rudi Vervoort, de ministres fédéraux et régionaux, d’élus et de personnalités politiques, économiques et de la société civile et de membres de la communauté marocaine installée en Belgique.
Dans une allocution à cette occasion, l’Ambassadeur du Maroc en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg, Mohamed Ameur, a indiqué que cette rencontre célèbre d’abord “l’amitié ancienne et solide entre le Maroc et la Belgique, dont les relations bilatérales remontent loin dans l’histoire et ne cessent de s’étendre et de s’enrichir, notamment sur les plans humain, diplomatique et économique”, notant que les deux royaumes présentent de grandes similitudes culturelle et sociétale et sont de véritables mosaïques culturelles et linguistiques.
Cette célébration est aussi un vif hommage aux premières générations de la migration marocaine, pour les efforts et les sacrifices consentis, afin que leurs descendants occupent la place qui leur revient aujourd’hui, devenant un vecteur de progrès, de modernité et de rayonnement au service des deux pays, a-t-il relevé, ajoutant que les nouvelles générations de la migration marocaine “sont en train d’insuffler une dynamique nouvelle à nos relations bilatérales”.
M. Ameur a, dans ce sens, mis l’accent sur les innombrables initiatives qui se déploient entre les deux pays, portées par des acteurs multiples et variés couvrant divers domaines de coopération. “Ces initiatives viennent renforcer les relations institutionnelles et leur conférer une assise solide et durable”, a-t-il estimé.
L’ambassadeur a également mis en exergue les efforts déployés par le Maroc, sous la Conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, en vue de favoriser la dynamique d’intégration des différentes générations issues de la migration marocaine dans les pays d’accueil, tout en cultivant leurs liens indéfectibles et leur attachement à leur pays d’origine, ajoutant que ce 60ème anniversaire offre l’occasion de réfléchir ensemble sur les moyens de promouvoir davantage le dialogue et la compréhension mutuelle entre les acteurs des deux sociétés et le partenariat entre les deux pays.
De son côté, le président de l’association ”Les Amis du Maroc”, Francis Delperée, a mis l’accent sur l’importance de l’accord bilatéral de main d’oeuvre de 1964, qui a ouvert un nouvel horizon pour la Belgique dans le domaine migratoire, puisqu’il s’agissait du premier accord du genre avec un pays du sud de la Méditerranée, contribuant ainsi à la diversité culturelle et sociale de la société belge.
Il a aussi relevé l’excellence des relations entre les deux pays, ajoutant que les différentes activités de l’association ”Les Amis du Maroc”, créée il y a cinq ans, ont permis de mesurer “l’intérêt qu’il y avait de mieux se connaître et de mieux se comprendre pour mieux travailler ensemble”.
Pour sa part, la PDG de l’entreprise belge d’industrie chimique Syensqo, la belgo-marocaine Ilham Kadri, s’est arrêtée sur les progrès réalisées par le Maroc dans tous les domaines, notamment dans l’industrie, les énergies renouvelables, les infrastructures, l’enseignement supérieur et la formation des cadres, mettant l’accent sur les grandes potentialités en matière de production d’hydrogène vert, un secteur qui fait partie des domaines d’activité de Syensqo, née de la scission du groupe historique Solvay.
“Le Maroc a la capacité d’être compétitif sur le marché de la production de l’hydrogène vert, avec l’un des coûts les plus bas au monde notamment dans une ville comme Dakhla. L’Europe a tout intérêt à faire du commerce avec des partenaires qui ont les mêmes ambitions climatiques”, a-t-elle dit.
L’Europe a besoin de partenaires comme le Maroc pour l’aider à atteindre les objectifs du Pacte vert européen en matière de transition énergétique, a insisté Mme Kadri, mettant en avant la proximité géographique du Maroc, sa position stratégique entre l’Europe et l’Afrique et entre la Méditerranée et l’océan atlantique et la densité de ses liens commerciaux avec l’Union européenne.
MAP