Le Maroc a souligné, mercredi à Genève, que l’amélioration du climat des affaires, la diversification des partenaires et le renforcement de la transparence constituent les principaux axes de sa politique commerciale internationale. Dans son discours de clôture du 6ème Examen de la politique commerciale (EPC) du Maroc, au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le directeur général du Commerce au ministère de l’Industrie et du Commerce, Abdelouahed Rahal, a souligné que le Maroc a fait de l’ouverture de son économie un moteur de croissance.
Ainsi, le Royaume s’est toujours inscrit dans une logique d’amélioration continue de son environnement d’affaires, à travers le lancement d’une batterie de réformes, accompagnées de stratégies sectorielles donnant de la visibilité aux opérateurs économiques nationaux et internationaux, a fait valoir M. Rahal. Grâce à son engagement à l’international et sa conviction du multilatéralisme, le Maroc a pu se positionner dans la région en tant que base compétitive d’investissement, de production et d’exportation, a affirmé le responsable.
La diversification des partenaires constitue aujourd’hui une ligne de conduite dans la stratégie de développement à l’international du Maroc, a expliqué M. Rahal, notant que “ce choix ne peut atteindre ses objectifs qu’à travers le respect des engagements pris avec nos partenaires et grâce à notre adhésion volontaire aux différentes initiatives lancées par l’OMC telle que l’Accord sur la facilitation des investissements pour le développement”. Il a, par ailleurs, présenté des observations complémentaires englobant plusieurs stratégies générales et sectorielles, en réponse aux interventions des membres, qui ont notamment salué les efforts déployés par le Maroc pour aligner ses systèmes sur les règles de l’OMC.
Dans ce sens, et conscient de l’importance de la mise en œuvre de l’accord de l’OMC sur les subventions à la pêche qui vise à préserver les océans et les ressources halieutiques de manière durable, le Maroc a lancé la procédure de ratification et ne ménagera aucun effort pour travailler avec tous les Etat Membres pour faire aboutir les négociations de la 2ème phase de l’accord, “car il est de notre devoir et de notre responsabilité de préserver notre patrimoine commun de ressources marines vivantes pour les générations futures”, a soutenu le responsable. Le Maroc a également exprimé son souhait d’adopter rapidement l’Accord sur la facilitation des investissements pour le développement, qui est attendu pour créer un environnement plus transparent, efficace et propice à l’accélération des investissements transfrontaliers.
Pour ce qui est des tarifs douaniers appliqués aux produits agricoles, M. Rahal a relevé que les pics concernent uniquement 3% des lignes tarifaires et que 30% des lignes tarifaires ont un droit de douane de 2,5%, soulignant que ces tarifs demeurent peu élevés en comparaison avec les droits appliqués par les pays de la région et par rapport à la pratique internationale. En ce qui concerne la facilitation des échanges commerciaux, notamment les procédures de dédouanement, le responsable a relevé que la dématérialisation des processus via le guichet unique a permis d’assurer la transparence, la traçabilité et le suivi des dossiers d’importation. Ainsi, le Maroc a mis en place un nouveau système d’évaluation de la conformité des produits industriels, qui a permis un contrôle aléatoire pour assurer la fluidité des opérations d’import.
S’agissant de la transparence et des prescriptions en matière de notification dans le cadre des Accords de l’OMC, le Maroc, respectueux de ses engagements multilatéraux, a accordé une attention particulière à ce sujet, comme en témoigne les 98 mesures SPS notifiées entre 2016 et 2023, au titre de l’Accord sur l’application des mesures sanitaires et phytosanitaires (Accord SPS) et les 34 notifications dans le cadre de l’Accord sur l’agriculture, au cours de la période considérée. En outre, M. Rahal a fait savoir que le Maroc a attiré en 2023 près de 34 milliards de dollars de projets d’investissement directs étrangers (IDE Greenfield), soit le double du précédent record historique de 15,8 milliards de dollars établi en 2008, assurant que les perspectives sont très prometteuses.
Au niveau des marchés publics, le Maroc veille aux principes d’égalité, de concurrence et de transparence dans la passation des marchés, a indiqué le responsable. Ainsi, le nouveau code des marchés propose une large gamme d’avantages, notamment en faveur des très petites, petites et moyennes entreprises nationales ou étrangères, installées au Maroc, qui bénéficient de 30 % du montant prévisionnel des marchés publics de chaque année budgétaire, a-t-il détaillé.
Le Maroc a présenté, lundi et mercredi, pour la sixième fois sa politique commerciale dans le cadre de l’OMC. L’examen des politiques commerciales est une procédure réalisée à intervalles réguliers, tous les 5 ou 6 ans, pour chaque pays parmi les 164 membres actuels de l’organisation.
MAP