Le miel marocain, reconnu pour sa qualité, attire l’intérêt de l’Union européenne (UE) qui cherche à élargir ses sources d’approvisionnement en cette substance prisée pour ses multiples bienfaits et vertus.
Cet intérêt s’est concrétisé par l’annonce, à l’occasion du 16ème Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM), de l’ouverture du marché de l’UE aux importations du miel marocain. Une opportunité qui permettra aux producteurs marocains d’accéder désormais au plus important marché mondial du miel, et aux consommateurs internationaux d’explorer une nouvelle palette de saveurs pour ravir leurs papilles.
Au centre de cette dynamique se démarquent les coopératives apicoles du Maroc, des acteurs clés dans la promotion de ce produit convoité. Ces coopératives, souvent constituées de petits producteurs locaux, sont à la fois les gardiens des traditions apicoles et les moteurs de l’innovation du secteur du miel au Maroc.
D’ailleurs, l’Ambassadrice de l’UE au Maroc, Patricia Llombart Cussac, avait fait savoir que le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, et l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires, ont réussi à fournir les garanties nécessaires à l’UE pour permettre l’ouverture du marché européen au miel marocain.
Approché par la MAP, Abdelhamid El Kaddouri, Président du groupement d’intérêt économique “Acharq”, a exprimé sa satisfaction de cette ouverture qui bénéficierait évidemment aussi bien pour le secteur des coopératives qu’à celui de l’agriculture.
Abdelhamid aspire à davantage de productivité en faveur du secteur apicole qui connaît des progrès par rapport aux années précédentes, malgré les multiples défis liés notamment aux maladies des abeilles.
“Le Maroc a déployé des efforts considérables dans ce sens et nous, apiculteurs, professionnels et associations, sommes engagés dans cette même vision, dans le but de contribuer au développement du secteur et à l’amélioration des produits locaux”, a-t-il confié.
Même son de cloche pour Amal Alami, représentante de la coopérative agricole “Jasmin Coop”, qui travaille aux côtés de son époux depuis 2012 dans le domaine de la production apicole. Par le biais d’une miellerie juste en bas de son domicile, Amal collabore avec des femmes et des hommes engagés pour fournir un produit fini de haute qualité.
“Grâce à la diversité de la nature du Royaume, nous produisons toute une variété de miel, non seulement destinée à la consommation, mais aussi à des fins thérapeutiques”, s’est-elle réjouie, ajoutant que la coopérative vise à satisfaire tous les goûts et toutes les catégories de clients afin d’encourager la consommation de cette précieuse substance, aux multiples couleurs.
Cette coopérative explore les moyens possibles pour préserver la qualité du miel en privilégiant une approche biologique, a expliqué Amal. Et de soutenir : “Nous surveillons nous-mêmes les ruches, et traitons les colonies malades avec soin, sans pour autant laisser de trace chimique dans le miel”.
Une chose est sûre, c’est que l’ouverture du marché européen aux importations du miel marocain, qui fait suite à l’inscription, en février 2024, du Maroc sur la liste des pays depuis lesquels le miel peut être importé dans l’UE, offrira aux producteurs du secteur apicole un accès privilégié à un marché lucratif et concurrentiel.
MAP