Latifa Akharbach: Les droits en ligne, une nouvelle génération de droits humains à défendre au bénéfice de tous les citoyens du monde

Publié il y a 7 mois

La présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), Mme Latifa Akharbach a plaidé, mercredi à Sao Paolo (Brésil), en faveur de la consolidation des droits en ligne, qui « sont une nouvelle génération de droits humains », au bénéfice de tous les citoyens du monde.

Mme Akharbach, qui intervenait devant une conférence internationale sur l’intégrité de l’information organisée par la présidence brésilienne du G20, a estimé que « la reconnaissance de ces droits est un combat complexe qui doit être mené au niveau global », afin de faire face aux « risques numériques et aux désordres informationnels. »

« Les droits en ligne sont une nouvelle génération de droits humains qu’il faut consolider au bénéfice de tous les citoyens du monde. La reconnaissance de ces droits est un combat complexe qui doit être mené au niveau global, car les plateformes digitales géantes ont atteint un niveau de puissance économique et technologique qui appelle une réponse systémique et internationalement coordonnée, pour faire face aux risques numériques et aux désordres informationnels », a déclaré en substance la présidente de la HACA devant les participants à cette conférence, tenue sous le thème « Promotion de l’intégrité de l’information : lutte contre la désinformation, les discours de haine et les menaces aux institutions publiques en ligne ».

Présentant l’expérience du Maroc en matière de régulation des plateformes numériques, Mme Akharbach a notamment rappelé que l’approche marocaine dans ce domaine est basée sur une position de principe considérant que la régulation du numérique doit être conçue pour favoriser l’innovation et la croissance économique, tout en protégeant les droits des utilisateurs et l’intérêt général.

« Le Royaume, a-t-elle précisé, s’est attelé à construire une capacité réglementaire lui permettant de faire face à l’impératif de multi-régulation imposé par les différentes dimensions de l’action des plateformes numériques globales ».

Selon la présidente de la HACA, qui a été l’unique régulateur de médias africain invité à ce grand évènement international, « les risques pour l’intégrité de l’information qui découlent en grande partie de l’hégémonie des plateformes en tant que source et gatekeepers de l’accès à l’actualité et à l’information, resteront toujours élevés si on ne consolide pas le journalisme de qualité et si les mesures adéquates ne sont pas prises pour enrayer l’affaiblissement des médias classiques ».

« Ces derniers, a-t-elle poursuivi, ont été mis sous pression économique par les plateformes numériques qui leur livrent une double concurrence, au niveau de l’audience et au niveau des ressources publicitaires. »

Cette grande conférence dont les travaux ont été ouverts par M. Paulo Pimenta, ministre de la Communication Sociale du Brésil, a réuni plus de 400 experts et responsables politiques de 30 pays des 5 continents, en plus de représentants de l’Organisation des Nations Unies (ONU), de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), de l’Union Européenne, de représentants des plateformes numériques globales, de la société civile, de think tanks, de centres de recherche internationaux et de journalistes.

La lauréate du Prix Nobel de la Paix et journaliste d’investigation philippine, Maria Ressa, a aussi fait plusieurs communications lors de cet événement.

Lors de cette conférence, Mme Akharbach était accompagnée de M. Amin Azziman, Directeur du département de la Coopération Internationale au sein de la HACA.

MAP