Appel depuis Bayt Dakira – Essaouira à ériger la diversité culturelle en catalyseur de paix

Publié il y a 7 mois

L’impératif d’ériger la diversité culturelle au rang de catalyseur de paix, a été mis en lumière, dimanche au complexe scientifique et culturel Bayt Dakira, lors d’un colloque international dont les travaux se sont prolongés tout au long du weekend à Essaouira.

S’exprimant à la clôture de cette rencontre internationale organisée sous le thème “Enjeux culturels au prisme de la diversité : Quand le Maroc donne du sens à sa diversité”, le Conseiller de SM le Roi et Président fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, M. André Azoulay, a souligné le rôle crucial du Maroc en matière de promotion du dialogue, de la tolérance et de la coexistence pacifique entre les cultures et les religions.

Dans cette perspective, M. Azoulay a mis en avant la position singulière qu’occupe la cité des Alizés en tant que carrefour de rapprochement entre les cultures, tant au niveau national qu’international, saluant, dans ce sens, les initiatives constantes de dialogue interculturel qui se déploient “dans cette ville emblématique, où les vents de la tolérance et de la compréhension soufflent depuis des siècles”.

Intervenant à cette occasion, le président-fondateur du Centre d’Études et de Recherches sur la Culture et le Droit Hébraïques au Maroc, Abdellah Ouzitane, a mis en relief l’impératif, dans le contexte actuel, de promouvoir notre culture et notre diversité afin de préserver ce “trésor fragile qu’est l’humanité”.

“Le Maroc, Sous le leadership de Sa Majesté le Roi, assume sa responsabilité morale, prône la lucidité, la résilience et l’acceptation de la diversité de l’autre”, a précisé M. Ouzitane, dans une déclaration à la MAP, insistant sur le rôle de chacun à porter le flambeau de la centralité de l’humain dans toutes les initiatives et actions entreprises.

Farid El Bacha, fondateur de la Maison Maroc pour la paix et la tolérance, a, quant à lui, partagé une vision profonde de l’importance de l’enseignement dans la construction d’un avenir pacifique et tolérant, affirmant que “l’éducation est l’unique réponse aux conflits et aux massacres, loin des armes”.

Convaincu que “les valeurs communes peuvent guider notre parcours collectif”, M. El Bacha a insisté sur le rôle essentiel des établissements universitaires, non seulement dans la transmission du savoir, mais aussi dans la promotion des valeurs fondamentales de tolérance et d’humanisme.

Dans cette lignée, le président de l’Université Abdelmalek Essaâdi, Bouchta El Moumni, s’est arrêté sur le lancement récent de “l’Université culturelle Tétouan-Essaouira”, un projet culturel et humanitaire ayant pour vocation d’étudier les questions liées au dialogue interculturel et interreligieux, ainsi qu’à leur renforcement, à travers le prisme des valeurs universelles.

“Cette initiative offre une plateforme privilégiée aux acteurs académiques, scientifiques et aux résidents des deux villes pour organiser des rencontres scientifiques et littéraires variées”, a-t-il expliqué, précisant que ce projet ambitieux tend à mettre en lumière les multiples affluents culturels du Royaume ainsi que son précieux patrimoine, à la fois matériel et immatériel.

“La tolérance est essentielle et nous devons nous en imprégner pour apporter une contribution constructive, notamment dans la région du Moyen-Orient”, a dit, de son côté, Steven Höfner, représentant résident au Maroc de la Fondation Konrad Adenauer.

Saluant l’importance cruciale de la thématique abordée lors de cette rencontre scientifique, M. Höfner a plaidé en faveur du renforcement du dialogue interculturel et interreligieux, tout en soulignant la nécessité impérieuse de promouvoir la compréhension mutuelle et le respect des différences.

En marge de ce colloque international, le Centre d’Études et de Recherches sur la Culture et le Droit Hébraïques au Maroc a signé une convention de coopération avec la Fondation Konrad Adenauer, visant à renforcer la collaboration entre les deux parties, notamment en matière de recherche et de promotion culturelle.

Par la même occasion, le Centre a également procédé à la signature d’une deuxième convention avec l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du Sud (ADPS).

Dans une déclaration à la presse à cette occasion, le directeur général de l’ADPS, Jabrane Reklaoui, a souligné l’importance capitale de cette convention, précisant qu’elle entend promouvoir la richesse culturelle des provinces du Sud à travers diverses activités culturelles organisées dans la cité des Alizés, tout en renforçant les liens de coopération et d’échange entre les différentes entités concernées par ce partenariat.

Cette rencontre de réflexion a été, par ailleurs, ponctuée par des interventions de professeurs universitaires et d’élèves membres de clubs de coexistence, apportant un éclairage sur les enjeux contemporains liés à la diversité culturelle et religieuse, ainsi que sur les moyens de favoriser un dialogue constructif et inclusif.

Organisée conjointement par le Centre d’Etudes et de Recherches sur la Culture et le Droit Hébraïques au Maroc, l’Association Essaouira-Mogador et Bayt Dakira, ce conclave, auquel ont pris part une pléiade de personnalités de diverses sphères, a constitué l’occasion propice de rassembler des perspectives variées et complémentaires, favorisant ainsi un échange dynamique et fructueux sur les défis et les opportunités liés à la promotion de la paix et de la tolérance dans notre société contemporaine.

MAP