Le Maroc a réalisé d’importants acquis en matière d’intégration de l’approche genre de manière transversale dans l’ensemble des stratégies des politiques publiques, afin de garantir l’égalité entre les sexes et de renforcer l’institutionnalisation de cette approche pour en faire un des piliers dans l’instauration d’une situation juste et équitable, a affirmé mercredi la secrétaire de la Chambre des représentants, Nadia Bouzandoufa.
S’exprimant lors de la 3ème session sur “L’intégration de l’approche genre dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme” dans le cadre la Conférence internationale des femmes parlementaires (26-27 juin), Mme Bouzandoufa a souligné que ce progrès a été réalisé à la faveur de la consolidation des principes de l’égalité dans le traitement et l’égalité des chances en tant que valeurs constitutionnelles, couplés à une panoplie de lois et de réformes notamment la politique publique intégrée pour l’égalité et les stratégies visant la promotion des droits des femmes.
A cet égard, elle a fait observer que le cadre juridique marocain constitue une plateforme favorable à la promotion de l’égalité des sexes et de la non-discrimination sur la base du sexe, passant en revue les nouveautés contenues dans la Loi fondamentale de 2011 en matière de lutte contre toutes formes de discriminations et de renforcement des dispositions relatives à l’égalité entre les sexes.
Rappelant les dispositions du code de la famille qui constitue “un véritable tournant dans l’histoire de la législation marocaine et un bond qualitatif dans les efforts de promotion des droits de la femme et de l’enfant”, Mme Bouzandoufa a relevé que dans le souci de renforcer le principe d’égalité consacré par la Constitution, le législateur marocain ne cesse de consolider la présence de la femme dans les instances élues, en élaborant des dispositions dans les lois organiques régissant le système électoral pour promouvoir l’égalité des chances entre les deux sexes, le but étant de hisser le niveau de leur représentativité au niveau des institutions législatives.
S’agissant du statut des femmes dans les partis politiques, et dans une tentative de lier le changement sociétal et politique qui a affecté la gent féminine au Maroc, les partis se sont également intéressés à la politique visant à encourager les femmes à accéder à la vie politique, d’autant plus qu’ils étaient bien conscients que la responsabilité principale de soutenir les femmes au sein du parlement et des conseils parlementaires incombe aux partis politiques, ce qui est explicitement stipulé dans l’article 7 de la Constitution marocaine, a ajouté la secrétaire de la Chambre des représentants. En ce qui concerne la lutte contre la violence à l’égard des femmes, le Maroc a renforcé son système institutionnel et juridique avec l’adoption de la Loi 103.13 relative à la lutte contre la violence à l’égard des femmes en 2018, ainsi que des mécanismes institutionnels pour prendre en charge les femmes victimes de violence, prévenir toutes les formes de violence et assurer le soutien, l’orientation et l’appui nécessaires pour accéder aux services disponibles, a-t-elle poursuivi. Le Maroc est activement engagé dans la mise en œuvre de ses engagements internationaux, qui sont conformes à ses stratégies nationales et sont au cœur de la trajectoire de développement du Maroc dans divers domaines, a-t-elle conclu.
L’ordre du jour de la Conférence comprend plusieurs séances axées notamment sur “le rôle des parlementaires dans la lutte contre le terrorisme et la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent”, “l’intégration de la dimension genre dans la lutte contre le terrorisme et la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent” et “la participation et le leadership des femmes dans la lutte contre le terrorisme et la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent”. Organisée en coopération entre le Conseil de la Choura du Qatar et le Bureau des Nations unies de lutte contre le terrorisme à Doha, la Conférence débouchera sur des conclusions et des recommandations importantes concernant le rôle que les femmes parlementaires peuvent jouer dans la lutte contre le terrorisme et la prévention de l’extrémisme violent.
MAP